À propos du 11 septembre
À propos du 11 septembre
Le Monde diplomatique et le 11 Septembre
Le Monde diplomatique et le 11 Septembre
Avant propos
Ce papier a été envoyé à la rédaction du
Monde diplomatique suite à la publication de
l'article d'Alexander Cockburn
dans le numéro de décembre 2006. À part l'accusé de réception qui m'a été envoyé par
Serge Halimi, le journal n'y a bien entendu donné aucune suite. Faut-il s'en étonner ?
En voyant rapidement le titre « Le complot du 11-Septembre n'aura pas lieu »
dans le numéro de décembre, je me suis (vite) dit : « Enfin,
Le Monde diplo décide
de prendre le taureau par les cornes ». J'avais gardé un espoir de voir un jour,
contre vents et marées,
Le Monde diplo prendre l'initiative de le faire,
de s'attaquer à une question qui divise l'opinion en deux camps difficilement
conciliables tant que la lumière n'est pas faite. La lecture dudit article
m'a laissé plus que perplexe : un sentiment de déception et d'amertume
a pris le dessus.
Le Monde diplo représentait pour moi plus qu'un journal, une compagnie
sur les routes tortueuses de ce monde qui va mal. J'ai assisté, enthousiaste,
au cinquantenaire du journal aux côtés d'autres lecteurs, amis et sympathisants
ovationnant les messages d'invités et orateurs autorisés, ces messages dont le
contenu pouvait se résumer dans la formule « Donnons-nous la main pour
construire un monde plus juste et plus humain ». Aujourd'hui, à la lecture de ce papier,
cet espoir a-t-il encore un sens ? Le message de solidarité et de justice se
heurte-il à une limite infranchissable : le 11 Septembre ?
Pour commencer, il n'est pas juste et il n'est pas sérieux de reprendre à son
compte le terme de « croyance » (dans le chapô), tout en s'abritant sous le parapluie
de l'auteur dudit article, pour qualifier le refus d'accréditer la version officielle du
11 Septembre présentée par l'administration de Bush. Sur des millions de personnes,
dont beaucoup d'Américains maintenant, qui rejettent la version officielle du 11
Septembre, il existe bien sûr des avis purement personnels, sans aucune
argumentation; mais de là à juger que l'ensemble de cette partie de l'opinion est
aveuglé par une « croyance », réduit à « l'hébétement devant la puissance américaine »,
cela relève d'une accusation et d'une condamnation gratuites. Il faut partir
des éléments qui posent problème et non des réactions de révolte, de désarroi,
ou des opinions, car une opinion, quelle qu'elle soit et d'où qu'elle vienne, ne
représente pas la réalité, une opinion n'est pas la réalité. J'ai été aveuglé, comme
beaucoup d'autres je pense, par les images montrées en boucle à la télévision
après les attentats, et c'est seulement après que j'ai essayé d'ouvrir les yeux au
lieu de répéter ce qui se dit partout.
Question méthode,
Le Monde diplomatique n'est pas très courageux quand il
publie uniquement la réaction à une idée qui « a fait son chemin » - par conséquent
Le Monde diplomatique a par ce fait reconnu l'existence de cette idée –,
sans informer ses lecteurs du contenu de cette idée, sans la présenter, ni même
évoquer les arguments et les faits non élucidés exposés par ceux qui la soutiennent.
Comment pourra-t-on se faire une idée précise, quand on nous présente un avis
d'expert de l'un seulement des deux camps opposés ? Si c'était simplement pour se
débarrasser d'un sujet qui fâche, dans ce cas, cette pratique rappelle celles d'un
autre temps, comme celle qui consiste à noyer son chien en le déclarant atteint de
la rage. À moins que l'article d'Alexander Cockburn ne soit le début d'un vaste
débat voulu et ouvert par
Le Monde diplomatique ... On peut toujours rêver...
Par ailleurs, les bruits courent que
Le Monde diplomatique fait pression sur
les comités locaux des « Amis du Monde diplo » pour qu'ils renoncent à organiser
des débats sur le 11 Septembre en invitant des antagonistes. Est-ce que le journal
peut, avec des explications, confirmer ou infirmer ce bruit de couloir pesant qui
hypothèque l'estime du lecteur ?
Autre bruit de couloir : les familles de victimes des vols impliqués dans l'attentat du
11 Septembre ont voulu porter plainte contre les compagnies aériennes, mais on a
fait pression sur elles pour qu'elles renoncent à le faire en acceptant des
dédommagements pécuniaires. Vrai ou faux et pourquoi ? Pourquoi
Le Monde diplomatique
ne s'est-il pas donné la peine de faire une enquête, - en collaboration par exemple
avec des groupes d'Américains qui se penchent sur les mêmes préoccupations - ,
ne serait-ce que sur un aspect de cette tragédie, notamment les familles de victimes,
les débris des deux tours jumelles, indispensables à une enquête sérieuse,
et qui le cas échéant, pourraient devenir des pièces à conviction (que sont-ils
devenus?), etc., etc. ?
Le public, de même que les lecteurs, veut connaître la vérité. Autrement dit il y a
une demande sociale pour employer une notion à la mode. Mais si on fait la sourde
oreille, cela ne suffit pas à les détourner du point litigieux, mais bien au contraire,
cela les rendrait encore plus sceptiques.
Si
Le Monde diplomatique prend partie pour telle ou telle version des choses,
c'est son droit, mais s'il ne s'explique pas ou s'il se contente de publier un texte
d'une des deux parties qui lui est favorable, dans ce cas, cette prise de position
relève de l'idéologie, de la pensée unique qui muselle la presse française ces temps-ci,
et dans ce cas, son opinion vaut ce qu'elle vaut. En ce qui concerne cette tragédie
immonde, la rhétorique seule, aussi logique soit-elle, ne suffit pas à être crédible
si elle ne prend pas en compte les éléments matériels constituant l'événement,
constituants qui sont révélateurs des faits.
Car des faits troublants existent. Mais je vais maintenant m'adresser à l'auteur de cet article.
Le ton général de l'article n'est pas plaisant pour ceux qui ne sont pas du côté de
l'auteur (son étiquette n'impressionne pas ceux qui cherchent à connaître la vérité,
ne suffit pas à accréditer son opinion. Rappelons simplement qu'à la veille de
l'invasion de l'Irak par les troupes états-uniennes et britanniques, beaucoup de
gens célèbres se sont prononcés pour la guerre, parmi lesquels, un prix Nobel de la
Paix que le public français connaît « bien », Elie Wiesel pour ne citer que lui, qui a
dit qu'il faisait confiance au président Bush. Est-ce que l'étiquette d'un homme
célèbre peut servir de boussole aux autres ?). Auteur qui cherche plutôt à ridiculiser,
à infantiliser, à dénigrer, voire à culpabiliser l'adversaire. Quand on cherche à
digresser en laissant de côté les arguments de l'adversaire ou en les caricaturant,
cela n'est pas estimable. Le vocabulaire employé par l'auteur dénote aussi un certain
emportement hystérique, voire du délire : « croyance », « adepte du complot »,
« foi absolue », « désespoir », « infantilisme politique », et j'en passe.
Dégustons cette prose :
- « Nombre d'entre eux [les adeptes du complot] partent même d'un postulat raciste
(...) en vertu duquel des Arabes n'auraient jamais pu mener à bien ce genre d'attentat.»;
- « Les adeptes du complot vont-ils objecter que M. Spinney a déjà servi l'État,
que les identifications dentaires ont été falsifiées, que le Boeing 757 a été détourné
vers le Nebraska pour un rendez-vous avec le président Bush, lequel a ensuite
abattu les passagers, brûlé les corps sur le tarmac et offert les dents de l'ami de
M. Spinney à M. Cheney, afin que celui-ci puisse les faire tomber de son pantalon
troué lors d'une inspection des débris du Pentagone...? »
Quand on présente dans la version officielle certains « kamikaze » (c'est-à-dire de type arabe) qui prenaient des cours de pilotage et qui refusaient de faire la partie concernant l'atterrissage, ne se moque-t-on pas un peu du monde ? Des gens suspectés d'être chargés de mener une opération de telle dimension qui seraient assez imbéciles pour avoir ce genre de comportement, comportement qui pourrait éveiller des soupçons dangereux à leur égard ? Mais cela ne relève pas d'un « postulat raciste », puisque c'est la vérité qu'on nous sert !
Est-ce qu'Alexander Cockburn s'est posé la question de savoir si le document écrit
en arabe et censé avoir servi de « feuille de route » aux pirates présumés,
ce document que le FBI affirme avoir trouvé entre autres endroits sur les ruines
du Pentagone , ou si la version du FBI qui dit avoir retrouvé le passeport de
Mohammed Atta sur les ruines fumantes du WTC, ne sont pas une bouffonnerie
de mauvais goût. D'un côté, un avion de ligne n'a laissé aucune trace en percutant
le Pentagone, de l'autre, un document en papier (provenant du même avion ?)
a échappé à la destruction, c'est-à-dire au feu, à l'incendie; par ailleurs comment
ce chef de pirates présumé, Mohammed Atta, a-t-il pu faire pendant qu'il s'apprêtait
à percuter l'une des deux tours en tant que pilote, pour que son passeport
se retrouvât intact sur les ruines fumantes du WTC ?
Et on nous demande d'admettre cela comme vérité ?
Ce n'est pas intellectuellement très honnête non plus quand Alexander Cockburn
veut dénigrer ses adversaires en n'évoquant qu'un élément de l'argumentation
d'un auteur alors qu'il en existe bien d'autres, beaucoup d'autres, et l'auteur
de citer ce passage du Nouveau Pearl Harbor de David R. Griffin :
« Le meilleur démenti de la version officielle réside dans le déroulement même
des événements du 11 Septembre. (...) Compte tenu des procédures habituelles
en cas de détournement d'avion (...) aucun de ces appareils n'aurait dû atteindre
sa cible, encore moins les trois à la fois. » Pour Alexander Cockburn c'est déjà
l' « absurdité » de la thèse du complot.
A supposer que cette remarque de David R. Griffin sur le système de défense du
Pentagone soit un véritable non-sens, Alexander Cockburn n'a pu le démontrer
avec précision méthodique puisqu'il s'est contenté de faire des acrobaties
logico-hasardeuses pour la rejeter avec sarcasme. Par ailleurs, comme l'a dit
Jimmy Walter, fondateur de reopen911.org, « aucun de ces livres (...) n'est parfait.
Certains auteurs contestent les travaux des autres » . Mais c'est tout à fait normal,
car nous sommes seulement dans la phase de recherche d'informations et de
confrontation des données.
Pourquoi Alexander Cockburn passe-t-il sous silence l'autre ouvrage du même auteur
Omissions et manipulations de la commission d’enquête sur le 11 Septembre dans
lequel David R. Griffin souligne par exemple : qu'aucune liste des passagers
des 4 avions impliqués dans les attentats du 11 Septembre ne contient un nom arabe;
(cette liste était disponible pendant longtemps sur le site web de la CNN même.);
que six des pirates présumés sont toujours vivants, etc., etc. ?
Le seul détail matériel, en l'occurrence visuel, que l'auteur de cet article a apporté
pour accréditer sa version des faits ne peut pas non plus être pris pour argent
comptant car il s'agit encore de l'homme qui a vu l'homme qui etc... En effet,
l'auteur cite les paroles de Charles Spinney : « Je n'ai pas assisté au crash de l'avion,
mais le chauffeur du véhicule d'où je suis sorti à ce moment précis l'a vu avec tant de
précision qu'il a même distingué les visages terrifiés des passagers aux fenêtres.
Et je connais deux personnes qui se trouvaient dans l'appareil. L'une d'entre elles
a été identifiée grâce à ses dents retrouvées dans le Pentagone. »
Quand il tourne en dérision le doute de ceux qui pensent que les deux Tours jumelles
ne se seraient pas effondrées en si peu de temps après l'impact (une heure pour
le tour sud, et une heure et demie pour la tour nord) et sous l'effet seul de l'impact
d'avion, cela donne : « Elles [les Tours jumelles] seraient tombées à la manière d'un
mille-feuille parce que des agents de M. Cheney - et il en a fallu beaucoup !
- auraient truffé les étages de charges explosives dans les jours précédant le 11 Septembre. »
Les spécialistes en artifice lui expliqueront où ils devront placer les explosifs et s'il leur faudra
beaucoup de bras dans un cas pareil.
En une pleine page du Monde diplomatique l'auteur n'a apporté aucun élément
nouveau, aucune réponse crédible à des questions dérangeantes et troublantes
ni aucune réflexion stimulante. Les choses intéressantes qui y sont évoquées
n'ont hélas rien à voir avec le 11 Septembre. L'auteur se demande pourquoi on
s'intéresse au complot du 11 Septembre aux dépens des autres, par exemple celui à
caractère de spéculations immobilières sordides constatées d'abord à Brooklyn
puis à San-Francisco, dont la méthode consiste à faire réduire le nombre de
casernes de pompiers : quand les incendies font des ravages, les pompiers en
manque d'effectifs ne pourront pas intervenir efficacement, les victimes finissent
par partir ailleurs, et le terrain sinistré sera récupéré pour y faire construire
des immeubles de standing. Tout simplement parce que ce genre d'informations ne
nous est jamais parvenu. Mais au-delà de cet aspect informationnel, si on
s'intéresse au 11 Septembre c'est avec raison : le 11 Septembre est devenu un
repère pour l'Histoire qui s'écrit aujourd'hui et demain. D'aucuns parlent déjà
du monde de l'après 11 Septembre et de celui de l'avant 11 Septembre.
Cet événement a servi de déclencheur en chaîne à toute une série d'événements
de dimension planétaire non moins graves et inquiétants : la guerre faite à
l'Afghanistan puis à l'Irak, l'instauration hypocrite d'une zone de non-droit à
Guantanamo pour n'emprisonner souvent que des innocents étiquetés
« terroristes », le repositionnement et la recherche d'alliés stratégiques au cas
d'un éventuel affrontement, l'unilatéralisme décomplexé, la propagation de la
doctrine de la guerre préventive, porte ouverte à tout, etc. Bref, on cherche à
faire monter la pression, à nous habituer au spectre de la guerre planétaire,
à nous préparer à la guerre. Il y a de quoi s'inquiéter, non? De mon point de vue,
s'intéresser aux racines du 11 Septembre c'est tout simplement chercher la vérité
pour qu'on puisse le cas échéant désamorcer les conflits qui se préparent, prévenir
les risques de conflits à courir, et prévenir l'opinion de rester lucide pour ne pas
tomber dans les ornières médiatiques. Mais quand on cherche à connaître la vérité
sur cette question on a l'impression d'entrer dans une zone interdite...gardée par
des sentinelles prêtes à brandir leur arme. Qui sont ces sentinelles-là ? Voilà encore
une question qui ne plaît pas à tout le monde.
Mais revenons aux faits.
- Les deux avions qui ont percuté les Tours jumelles s'y sont encastrés, ils n'ont
pas traversé les tours d'une façade à l'autre. C'est un fait. Alors qu'au Pentagone,
trois éléments matériels de poids constituent le décor : d'une part le point d'impact
situé entre le rez-de-chaussée et le premier étage d'une aile, et d'autre part le trou
béant bien rond, presque un cercle parfait (!) d'un diamètre de 2,30 mètres environ,
bien inférieur à celui de la tête de l'avion, et la trajectoire de l'appareil reliant les deux.
On doit penser que l'avion aurait traversé cette aile du Pentagone dont l'ossature est
faite de béton armé, que l'avion aurait traversé trois anneaux concentriques sur
cinq qui forment le bâtiment; et en sortant du trou bien rond l'avion se serait
complètement volatilisé, car il ne reste aucun débris significatif de l'avion en
question ? Et on nous demande de croire à cela ? Il n'est pas question ici de
ne pas reconnaître qu'il y a eu des victimes du vol concerné. Mais où est passé
l'avion ? Voilà la question qui dérange, car un avion de ligne qui aurait transpercé
trois anneaux du Pentagone puis se serait complètement dématérialisé en ce
laps de temps est une double impossibilité physique. Ne pas reconnaître ceci
c'est de l'aveuglement à moins que le refus de le reconnaître soit dicté par des
raisons bien plus obscures.
- Au fait, où sont passées les boîtes noires des deux avions encastrés dans les
Tours jumelles ? Un pompier de New York affirme pourtant « avoir accompagné des
agents du FBI dans les ruines du WTC pour les aider à récupérer trois des autre
boîtes noires manquantes ». Toujours d'après lui, « les trois boîtes noires ont été
retirées à l'aide de son tout terrain, avant d'être emportées par le FBI. »
- Je suis tombé par hasard sur un élément technique qui, sans être une preuve,
peut apporter des éclairages sur cette controverse :
« Il s'agit d'un test en grandeur réelle réalisé en 1988 par les Sandia National
Laboratories, aux États-Unis, pour le compte du Muto Institute of Structural
Mecanics de Tokyo » : un Phantom F-4 lancé au sol à 774 km/h vient percuter
un mur de béton de 3,66m d'épaisseur. L'avion a-t-il traversé le mur en béton en
laissant un trou béant ou s'y est-il encastré ? Non. L'avion « ne pénètre que de
5 centimètres dans la structure » [La Recherche, n° 363 bis, mars 2003] et la moitié
arrière de l'avion est restée sur ses roues mais en flammes bien entendu. En tout cas
l'avion n'a pas disparu dans le néant. D'après un autre article paru dans Science
et cité par
La Recherche, à la question des 19 scientifiques, « tous liés au
secteur nucléaire, qui se posent notamment la question de savoir si un avion
serait capable de transpercer un mur de 1,50 m d'épaisseur, renforcé par une
structure en acier, protégeant le coeur d'un réacteur », au vu de tests faits en 1988
[cités ci-dessus], la réponse est négative.
Pour terminer, je me contente de rappeler quelques observations qu'on pourrait
trouver par ailleurs.
- Après les attentats, le président Bush s'est toujours opposé à toute constitution
de commission d'enquête. Ce n'est que bien plus tard, plus d'un an après les faits,
qu'une commission d'enquête a pu se mettre sur pied, et il a fallu encore des mois
avant que ses membres s'aperçussent qu'il y aurait un conflit d'intérêts si
Henri Kissinger restait à la tête de cette commission
. Pourquoi cette opposition,
cette perte de temps, au profit de qui et de quoi ?
- Quelles sont les causes de l'effondrement, 7 heures après les faits, du Bâtiment 7
de 47 étages situé sur le WTC mais non touché par aucun avion ? Le rapport de
la Commission d'enquête est resté muet sur cette question !
- Y a-t-il un rapport entre la vente de « l'essentiel des bâtiments du WTC »
pour 3,2 milliards de dollars , et la tragédie du 11 Septembre ?
- Qui est derrière la propagation de l'anthrax causant la mort de plusieurs
innocents en octobre 2001, au lendemain du 11 Septembre, créant ainsi une
atmosphère de peur et de psychose sur l'ensemble du territoire des
États-Unis ? Y a-t-il une quelconque enquête sur cette question ?
S'agit-il d'une simple coïncidence ou d'une opération menée conjointement par
ses auteurs ?
Quand on voit que l'état-major, l'administration d'un État, le plus puissant et
armé du monde, n'a aucun gêne à mentir à son peuple et le tromper, et à travers
lui les autres peuples du monde, on est en droit d'avoir des doutes sur l'origine
du 11 Septembre tant que toute la lumière ne sera pas faite. Rappelons-nous
le jour où le secrétaire d'État Colin Powell – l'homme qui avait déclaré avant
la guerre du Golfe que des colonnes de chars irakiens étaient tassées à la frontière
koweitienne, mais vérification faite, aucun char n'était sur le lieu désigné ;
et aussi celui qui avait couvert le massacre de My Lai en 1968 au Vietnam -
brandit la fiole censée contenir des germes bactériologiques ou chimiques à la
tribune internationale pour faire croire au monde entier que le régime irakien
possédait des armes de destruction massive, et pour le décider à joindre le camp
des faucons néo-conservateurs voulant à tout prix faire la guerre à un État qui
ne lui avait rien fait. Force est de constater que cette guerre a été voulue,
déclarée puis imposée par ceux qui sont les plus forts aux plus faibles, et
quand on utilise la force pour contraindre les autres à sa volonté, cela relève
simplement de la barbarie. Et face à la barbarie, la vigilance doit être de mise.
- On constate par ailleurs que dans cette histoire il existe un déséquilibre sur le plan
travail, énergie fournie, volonté de savoir et de chercher. D'un côté, ceux qui
remettent en doute la version officielle ont d'abord dû patienter à cause du climat
général qui leur était défavorable, avant de concentrer leurs efforts dans les
domaines de connaissance accessibles (architecture et construction, matériaux
et ingénierie, images et sons, droit et information, sécurité et secours, artifice et
sismologie, etc.), en y consacrant une partie de leur temps, et de leur porte-monnaie
aussi dans le cas du millionnaire Jimmy Walter en particulier, - certains ont même
subi des menaces ou brimades -, dans l'espoir de pouvoir reconstituer le puzzle
de l'événement et de comprendre le pourquoi des choses, de l'autre les défenseurs
de la version officielle se donnent le rôle de procureurs sarcastiques qui balaient
simplement d'un revers de main tous les arguments révélés par leurs adversaires,
ils n'ont pas à se fatiguer, puisque selon eux tout a été dit, il n'y a plus rien à savoir.
Mais si la vérité est de leur côté, de quoi ont-ils peur ? Et devant la ténacité de leurs
adversaires, les plus excités deviennent hystériques, ils sortent leur arme fatale
pour les foudroyer en imprimant sur leur front des lettres de haine accusatrices :
« négationnisme ». Nous en sommes toujours là.
Aux États-Unis mêmes, après une période de consensus au profit d'un patriotisme
instrumentalisé qui rime avec une dérive dictatoriale, les opinions qui s'écartent
de la ligne officielle, ceux qui dénoncent le terrorisme d'État se cramponnant à
l'épouvantail « Terrorisme », arrivent petit à petit à se faire entendre :
à part les deux ouvrages de David R. Griffin dont il est question ci-dessus,
on peut encore citer
Le procès du 11 Septembre de Victor Thorn,
La Terreur
fabriquée, Made in USA de Webster G. Tarpley, etc., des conférences ont pu
s'organiser pour présenter les données rassemblées par des spécialistes
d'horizons divers et pour informer le public intéressé, sans oublier bien sûr
le site web
www.reopen911.org créé par Jimmy Walter. Qu'est-ce qu'on
peut trouver d'équivalent en France ? À part le Réseau Voltaire animé par
Thierry Meyssan, devenu après ses publications la peste pour tous les médias,
on ne trouve rien d'autre. Alors vive le pluralisme ? Vive la diversité et la liberté
de penser ? Et avec tout cela on doit en plus se taire ? Non ! Messieurs.
Nguyen Van Ky (historien)
Notes :
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