Échos d'un autre monde

Échos d'un autre monde




Voici quelques tentatives et expériences plus vraies que vraies.
C'est bien maigre, pourrait-on dire, mais les petits poissons ne font-ils pas les grandes rivières ?





Cette page est réservée aux expériences provenant des quatre coins du monde, expériences qui résultent non pas du monde de tous les jours, soumis à la marchandisation, à la cupidité, à la compétition aveugle, et dans lequel le pouvoir est un instrument de domination, mais qui nous parviennent d'un autre monde, le monde à construire pour certains (et peut-être à retrouver pour d'autres), où l'être humain n'est pas défini par une suite de chiffres, par son pouvoir d'achat, par le nombre de ses fonctions sociales et de ses décorations, mais par ses qualités humaines, ses soucis envers l'autre, son inventivité, sa richesse d'esprit, ses sensibilités devant la vie qui peut le faire rire ou pleurer, sa prise en compte de son environnement, végétal, animal et naturel. Bref nous essayons de relayer ici les réalisations ou les recherches alternatives à notre monde corrompu qui a perdu ses repères.

Nous sommes dans un monde où les poètes commencent à disparaître peu à peu comme les moineaux et les hirondelles, les martinets dans les villes et à la campagne, où la poésie a moins de valeur que les hamburgers, où aucune personnalité n'a l'autorité de s'ériger au-dessus de la mêlée pour prévenir les errements, où aucune personne n'a la confiance des autres pour pouvoir prendre le gouvernail du bateau-monde, où l'esprit collectif et de solidarité a été mis à mal par l'individualisme éhonté, où les vieilles personnes sont rejetées par les leurs, ce monde-là n'a pas d'avenir.

Nous ne sommes pas passéistes, mais les sociétés humaines ont existé depuis des milliers et des milliers d'années. Elles vivaient selon leur rythme, leurs possibilités, leurs adaptations à l'environnement immédiat, leurs croyances et leur savoir. Au lieu de rejeter sans réfléchir ce passé très riche au nom de la soi-disant modernité, nous pouvons nous en inspirer, nous enrichir grâce à lui.

Les cinquante dernières années ont vu des bouleversements dévastateurs à une vitesse et à une échelle jamais connues dans l'histoire, bouleversements causés par l'homme et non le fait de la nature, entendons-nous. Nous sommes passés en deux siècles depuis la révolution industrielle, d'une société sans déchets à une société à déchets dont on ne sait pas quoi faire.

L'espèce humaine est en train de détruire son propre environnement, au sens large, qui lui a permis de survivre et de vivre jusqu'à présent : les espèces vivantes disparaissent à une vitesse effrayante. D'où l'urgence de la prise de conscience et de stopper la machine infernale pour la remplacer par une autre mieux adaptée à l'échelle humaine.

Dans notre société actuelle, nous avons encore, pour une bonne partie du monde, la possibilité de refuser ce qui ne nous convient pas, c'est notre seule arme. Le jour où le refus n'est plus possible, ce sera trop tard. Voici quelques pistes à explorer et à mettre en oeuvre:


Bref, des alternatives existent mais la plupart du temps elles sont camouflées par le discours ambiant dominant pour ne pas dire dénigrées, voire diabolisées. Les alternatives ne se trouvent pas dans les rayons du super-marché du coin à l'étage le plus visible, le plus accessible pour vous tenter, non pour les trouver il faut les chercher, mais pour chercher il faut déjà savoir qu'elles existent, ce qui suppose d'avoir fait du chemin. Et ceci est valable pour tous les domaines de la vie : santé, médecine (oui deux domaines séparés, car les hôpitaux ne reçoivent que les peronnes malades, la médecine ne s'occupe pas de la santé mais des maladies, contrairement à l'approche globale de la médecine chinoise par exemple), construction-bâtiment-habitat, etc.

À propos de la médecine et donc de la pharmacie toutes les deux sous la coupe de "Big Pharma", de nouvelles études indépendantes faites par des médecins prouvent que 85 % de nouveaux médicaments ne servent à rien sans parler de leurs effets secondaires éventuels. Par ailleurs les chimiothérapies ne sont efficaces que dans 2,2% des cas, sans parler des mensonges sur l'origine du SIDA, sur son mode de traitement. A cela s'ajoutent des cas où on élimine les gêneurs comme le professeur Mirko Beljanski qui travaillait sous la direction de Jacques Monod, prix Nobel en 1965 de médecine, avec qui il était en conflit. Beljanski était un brillant chercheur mais qui n'avait pas de chance ni de capital social suffisant, comme aurait dit Bourdieu, pour le protéger. Après la mort de François Mitterrand qui a été soigné du cancer de la prostate par lui, cet immigré serbe subissait des attaques contre ses découvertes en matière pharmaceutique : des extraits de Ginkgo, entre autres, peuvent stopper voire anéantir des maladies d'origine virale telles que le SIDA. Lui qui a sauvé bien des vies avec ses médicaments qui relèvent d'une autre approche thérapeutique, s'est retrouvé accusé d'avoir fabriqué des médicaments sans contrôle. On a fait d'une victime un coupable. L'enjeu financier était trop énorme pourqu'on le laissât tranquille. Après une série de plaintes visant à le déstabiliser et à le neutraliser, mais en vain : un beau matin 180 gendarmes débarquèrent chez lui pour l'arrêter manu militari en l'accusant d'être une secte, une mise en scène digne d'un film d'actions de mauvais goût. Atteint plus tard de leucémie, il n'a pu disposer de ses propres médicaments, soumis au traitement classique il mourut en 1998. À l'heure actuelle sa femme et sa fille ont repris le combat : la Cour européenne des Droits de l'homme lui a donné raison en condamnant la France, ses médicaments sont désormais accessibles mais via les États-Unis qui ont reconnu ses qualités curatives.

Rappelons aussi en passant :
Tous ceux qui ont l'esprit libre et indépendant, qui refusent à se soumettre au diktat de la culture dominante, des hommes de science qui souhaitent aller au-delà de l'état des connaisances acquises tels que Jacques Benveniste, Jean-Pierre Petit, ont été marginalisés par leur institution de tutelle et forcés à renoncer à leurs projets novateurs et prometteurs sous peine de connaître le même sort que Beljanski. Ces quelques exemples frappant les petits, et tous ceux qui essaient de faire bouger la bête immonde montrent l'état des lieux de notre société, de notre monde.

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Puisque des alternatives existent, du refus de cautionner l'existant on peut passer à la vitesse supérieure qui consiste à les adopter, à les adapter à nos besoins pour dynamiser notre recherche de solutions. Par exemple, sur le plan énergétique, des alternatives au modèle actuel qui dévore les énergies sans se soucier du reste existent. Les énergies renouvelables telles que le solaire, le vent, les marées, la biomasse ne demandent qu'à être généralisées. On "bute" toujours sur le prix en comparant un système qui tourne depuis des décennies (qui est déjà industrialisé) et un nouveau à l'expérimentation. Quelle mauvaise foi ! Si le nucléaire ne pollue pas l'atmosphère, comme disent les tenants du tout nucléaire, tiennent-ils compte du coût de traitement des déchets radioactifs dont on ne sait que faire ? Quand les anti-éoliennes disent que les éoliennes défigurent le paysage, ils ne regardent pas les pylônes d'EDF qui jalonnent l'ensemble du territoire. Quand ils disent qu'une éolienne en fonctionnement ressemble à un hachoir pour les oiseaux, ont-ils regardé la vitesse à laquelle une éolienne tourne, ont-ils appliqué ce même argument aux avions qui décollent et qui atterrissent dans les aéroports ? Leurs arguments sont de l'ordre de l'ignorance sinon ils relèvent tout simplement de la mauvaise foi.

Sur le plan technique et scientifique, des solutions existent aussi: les inventions de Nicolas Tesla sur l'électricité, les moteurs qui tournent avec d'autres carburants que du pétrole, et diverses inventions qui ne demandent qu'à être appliquées au bonheur du peuple, telles que le moteur à eau, les moteurs magnétiques, le moteur Pantone, le moteur d'angles, sont de véritables alternatives au tout pétrole, ou au tout nucléaire.

Mais pour dire comme Krishnamurti, "les riches veillent".

Sur le plan de la coopération internationale, le modèle proposé par l'Occident triomphant et méprisant ne fait plus recette, on voit apparaître d'autres alternatives dont la coopération Sud-Sud en est une. La formule inaugurée par le Sénégal en invitant des coopérants vietnamiens pour aider les paysans sénégalais à devenir autonomes et atteindre l'auto-suffisance alimentaire a donné des résultats satisfaisants. Une solution à un coût qui n'a aucun rapport avec celui des experts de l'ONU, pour qui il fallait une belle villa avec tous les conforts, un 4X4 dernier cri pour parcourir le terrain accidenté, un salaire d'expert international, etc. Et tout ça pour un résultat déplorable. Les coopérants vietnamiens, eux se logeaient dans des quartiers d'habitations ordinaires, et pour se déplacer il leur suffit d'une petite Honda (moto japonaise de 50 cm cube).

En matière monétaire et financière, la sortie du système mis en place par l'Occident s'impose. Si on n'a pas la mémoire courte, on s'aperçoit que les crises monétaires récurrentes ont particulièrement frappé les élèves les plus assidus à appliquer les recettes dictées par le FMI et la Banque mondiale tels que l'Argentine, la Thaïlande hier, la Hongrie et la Grèce aujourd'hui. Un pas de plus et on sort du système monétaire ayant le dollar comme monnaie de référence. Or cette monnaie n'a aucune valeur en soi à part la confiance qu'on lui accorde. Depuis 1973 la convertibilité du dollar en or appartient à l'histoire, au passé. Tout le monde sait que le dollar est un des piliers de la puissance états-unienne. Une des vrais raisons de la guerre faite à l'Irak est le fait que Sadam Hussein refusait le dollar comme moyen de paiement du pétrole irakien. L'Iran, le Vénézuela étudient une solution alternative au dollar, c'est pourquoi ils sont tous les deux diabolisés au yeux du pulic à travers la presse et les médias au service du capital. La nouvelle Banque de l'ALBA créée récemment par l'Alternative bolivarienne pour les amériques (Bolivie, Brésil, Cuba, Nicaragua, Vénézuela) constitue une vraie alternative à la situation actuelle où les créanciers (les grandes banques, les trusts, les multinationales, etc., soutenus par leurs gouverments respectifs) dictent la loi aux pays emprunteurs allant jusqu'à faire modifier la Constitution pour qu'elle soit en accord avec les règles du commerce international (voir à ce sujet les accords sur l'AGCS).

Des solutions existent mais, "les riches veillent" !

La suite logique de ce raisonnement, de ce constat est la sortie de l'OMC si on a fait l'erreur d'y entrer. L'OMC dit un observateur, membre des "Citoyens du monde" ressemble à un lac de requins. Quel intérêt un poisson peut trouver à y entrer ? S'il espère y trouver des plus petits que lui, il finit par être une proie pour les requins. La déclaration de Percy Barnevik, PDG de ABB, membre du groupe de Bilderberg et de l'European Round Table, est sans équivoque car elle est franche : "Je décrirais plutôt la globalisation comme la liberté pour mon groupe d'investir où il veut pour le délai qu'il veut, de produire ce qu'il veut, de rechercher ses matières premières où il veut et de vendre ses produits où il veut, en s'embarrassant le moins possible des droits des travailleurs et des accords sociaux." Voilà tout est clair au sujet de la mondialisation, du nouvel ordre mondial, si certains gardent encore l'illusion de pouvoir s'en sortir en devenant membre de ce club, l'avenir lui dira s'il a raison ou non.

Quand on aborde tous ces sujets graves, on ne peut pas ne pas jeter un coup d'oeil sur le fonctionnement de l'ONU qui est un instrument géopolitique et stratégique mis en place par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale. Cette institution est devenue avec le temps une tribune légale pour les cinq premiers pays détenteurs de l'arme nucléaire, les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité (ils ne sont pas fous !). Seuls, chacun de ces membres dispose du droit de veto au sein de cette tribune présentée comme la communauté internationale : il suffit que l'un de ces cinq membres utilise ce droit pour paralyser toute décision d'ampleur internationale prise par les autres membres. Le cas des États-Unis qui votent systématiquement contre toute décision allant à l'encontre de l'Israël en est l'illustration du fonctionnement de ce "machin", pour reprendre les termes du général de Gaulle, au service des grands. Pour un monde plus juste, plus solidaire et plus libre de toutes pressions, il lui faut une autre institution dans laquelle chaque État doit trouver sa place, a droit au chapitre. Il appartient aux petits États de sortir de cette institution et d'en proposer une autre, car on ne voit pas pourquoi les grands pays désapprouveraient cette vitrine légale qui leur est tellement utile, démantèleraient leur outil de puissance, ils ne vont pas scier la branche sur laquelle ils sont assis. Lors de la guerre d'Irak, on voit bien l'attitude des États-Unis qui s'assoient sur cette "Communauté internationale" quand elle ne leur convient pas, et ce sans qu'aucun État n'osât s'opposer à eux. Et pour cause, puisque les rapports au sein de cette institution ne reposent pas sur la raison, la justice, la solidarité , la sagesse mais simplement sur la force brute. Il va de soi dans ce cas que ce sont les plus brutaux qui gagnent pour ne pas dire les brutes.

Se pose ainsi la question de la peur. Les petits États ont peur des grands qui les puniront s'ils ne leurs obéissent pas. Tant sur le plan personnel que sur le plan collectif, en l'occurrence étatique, la peur fait régner la lâcheté, la corruption, et tant que cette peur demeure, il n'existe aucune voie menant à la délivrance. C'est quand on aura vaincu la peur que les choses intéressantes commenceront à venir. Les petits États sont majoritaires à l'ONU, si l'ordre règne c'est parce qu'ils consentent à le respecter. Autrement dit, l'ordre établi est le résultat du consentement des petits États à l'égard des grands qui font la loi. À titre personnel et au niveau individuel, c'est parce qu'elle a vaincu la peur que la chef de file de la contestation birmane Aung San Suu Kyi a pu tenir tête à une dictature, qu'on lui a décerné le prix Nobel de la Paix, qu'elle est encore là où elle est face à un régime militaire décidé à se cramponner au pouvoir. On peut dire ce qu'on veut du petit peuple, mais quand un gouvernemnt est juste et défend ses administrés il a leur soutien, autrement ce ne serait que de l'hypocrisie ou de l'indifférence. Ce qui s'est passé au Vénézuéla puis en Bolivie est une belle illustration du soutien populaire aux dirigeants qui défendent le petit peuple contre les grands puissants.

Rappelons-nous qu'avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale, l'Allemagne et le Japon ont commencé par ne plus reconnaître la SDN (La Société des Nations, l'ancêtre de l'ONU). La guerre d'Irak est-elle prélude à la troisième guerre mondiale ? Beaucoup d'indices penchent pour cette éventualité : les menaces pressantes proférées par les États-Unis à l'encontre de l'Iran, l'Israël qui veut en découdre avec ce voisin en s'appuyant sur l'Occident et en l'entraînant dans la guerre et qui fait croire que le sort de l'humanité en est jeu, la situation économique mondiale désastreuse, les crises monétaires qui perdurent, les fabricants d'opinions en Occident pour ne pas dire les médias sous contrôle qui sont unanimes à blâmer l'Iran et incitent à ce qu'on lui fasse la guerre. Or le Moyen-Orient relié au Caucase, au Pakistan, à l'Afghanistan constitue une poudrière prêt à exploser à la moindre étincelle présente ou allumée.

En matière de superstructure, d'idées, la démocratie version occidentale est bien sûr déplorable. Ses bases même sont à revoir car une vraie démocratie ne consiste pas à avoir deux camps opposés qui mènent chacun sa propre politique, car à la limite chaque camp gagnant qui gouverne peut défaire ce que l'autre a construit et ceci indéfiniment en s'appuyant sur la majorité parlementaire. Quel gâchis donc ! Il faut sans doute revenir à la base dans le sens de redonner le pouvoir au peuple qui choisit ses représentants mais qui peut aussi les révoquer quand ils trahissent leur engagement. Qu'il y ait plusieurs factions ou partis n'est pas l'essence même de la démocratie car le pouvoir au peuple doit être au coeur de la démocratie. Les débats sur les questions fondamentales doivent être : "Est-ce que cette option (solution...) est bonne pour le destin de la communauté, pour l'ensemble du pays, pour la nation ?" Au contraire si le choix, la solution retenue n'est que le reflet de l'intérêt d'ordre personnel (est-ce que cette solution est bonne pour moi ?) le résultat ne peut pas satisfaire les demandes collectives. Une des tares de la démocratie occidentale saute aux yeux quand on veut bien la regarder : des pays riches se retrouvent avec plein de pauvres ! Cette anomalie n'est pas un accident de parcours mais le résultat d'un système économique qui écarte les plus faibles. La démocratie à occidentale n'empêche pas les uns d'exploiter les autres. Cette même démocratie élève la liberté du commerce au-dessus de toute considération, de toute autre liberté. Et pour dire vite, la liberté dans les démocraties occidentales se limite à la liberté du commerce. Et c'est cette démocratie qu'on proclame à toutes occasions, et qui permet à l'économique de générer des situations aberrantes. Quand on est indifférent au sort des faibles, des pauvres, des SDF, dans son propre pays, peut-on avoir encore du coeur pour aider les autres peuples d'autres pays ? L'aide prétendue aux pays pauvres ne constitue que de la poudre aux yeux du public crédule.

Autre argument : Dans "nos" démocraties, c'est la loi qui est garante du bon fonctionnement de la société. Faut-il rappeler ici ce que l'un des penseurs français du siècle des Lumières pense de la loi ? "Les lois sont comme les toiles d’araignées : elles arrêtent les mouches, mais les oiseaux passent au travers." Cette citation est bien de Montesquieu et non d'un dictateur quelconque du "Tiers Monde". Les Amérindiens ont bien compris l'esprit des lois chez les Blancs venus de l'autre bout du monde pour accaparer le territoire des autres, puisqu'ils changent la loi quand elle ne leur convient pas. Pour terminer avec le chapitre "démocratie", il suffit de voir ce que les hommes politiques ont fait des résultats du référendum sur l'Europe de Maastricht : les Français, Hollandais et Irlandais ont massivement rejeté cette Europe des finances mais les dirigeants européens se sont tout simplement assis sur cette volonté populaire issue des urnes. Et après on donne des leçons de démocratie aux autres ? Quand un gouvernement mobiliserait ses ressources pour que le peuple puisse se cultiver, disposer des moyens pour accéder aux sources d'information, associerait le peuple à toutes décisions importantes concernant le destin du pays, répartirait justement la richesse à l'ensemble de la population, exigerait les mêmes contributions de tous équitablement, mènerait la société avec justice, ce jour là on pourra parler de démocratie. Force est de constater que ce mode de fonctionnement social, cette démocratie véritable a déjà été effective dans beaucoup de sociétés traditionnelles chez les Amérindiens (voir les travaux d'anthropologie politique de Pierre Clastres, et l'ouvrage de Jack Weatherford, Ce que nous devons aux Amérindiens. Et comment ils ont transformé le monde), nous avons beaucoup à apprendre d'eux et non le contraire.

Des solutions existent mais on veille sur la montée des hommes intègres qui réclament la justice, la bonne répartition de la richesse. A-t-on déjà vu des dictateurs de par le monde morts d'assassinat, de chute d'avion ou d'autres accidents inexpliqués ? Les Marcos, Mobutu, Pinochet, pour ne parler que d'eux, ont été bien traités par les dites démocraties occidentales et les portes du beau monde leur ont été grandes ouvertes. Le dictateur haïtien Baby Doc a même trouvé une terre d'asile pour l'accueillir dans sa déchéance, en l'occurrence le Midi de la France. Il n'est pas très utile de s'entendre sur cette question, somme toute connue de tous ceux qui regardent le monde : les chefs d'État corruptibles sont bien pratiques pour les affaires et inversement. C'est pour cette raison qu'on ne compte plus le nombre de démocrates, de leaders des pays pauvres ayant quelque chose à dire qui sont assassinés, déposés par des coup d'État, se retrouvent morts dans des accidents d'avion, etc. Quelques noms les plus connus pour illustrer nos propos : Gandhi, Patrice Lumumba, Che Guevara, Malcolm X, Salvador Allende, Thomas Sankara, et on passe sur Ben Barka, Jean-Marie Tjibaou, Yitzhak Rabin, etc., tous ceux qui voulaient faire bouger la bête immonde. Plus près de nous, le président haïtien Jean-Bertrand Aristide pourtant élu démocratiquement par son peuple a été forcé manu militari par les représentants des États-Unis et de la France à quitter son pays. Les pays pauvres doivent continuer à payer leurs dettes dont une bonne partie revient à leurs créanciers par des circuits camouflés en aide au développement (voir l'ouvrage ou l'interview de John Perkins pour plus de précisions). Tout est fait pour que rien ne change. On constate aussi que les assassinats politiques ne frappent pas que les chefs d'État ou leaders politiques des pays pauvres mais aussi ceux des pays riches, ceux qui veulent rompre ce cercle infernal par un moyen quelconque : Ce tableau vivant du fonctionnement de notre monde cache mal les discours de circonstance tenus par les uns ou les autres pour innocenter les coupables. Si un Martien débarque sur notre planère et voit ce tableau, il dirait en conclusion que le monde sur Terre est bien dirigé par un syndicat du crime puisque "les riches veillent".

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Notes :

[1]. La progression continue du nombre de personnes obèses (ou plus hypocritement dites "en surcharge pondérale") dans les sociétés de consommation doit nous alerter. Ce sont des victimes de la mal-bouffe (plats surgelés, desserts, MacDo et Cie) qui envahit les étals de grandes surfaces. La mal-bouffe ne frappe pas les milieux sociaux aisés (cinéma, pub, etc.) mais particulièrement les classes défavorisées qui se rabattent sur les produits les moins chers. Un kilo de fruits coûte plus cher qu'un litre de boisson fabriquée par l'industrie agro-alimentaire.

[2]. Pour pouvoir utiliser Windows, il faut qu'on achète une licence qui est comprise dans le prix d'achat de l'ordinateur, mais les revendeurs se gardent bien de le dire aux clients, et il est interdit de le copier même pour le donner à une autre personne, chaque utilisateur doit avoir sa licence. Vu le nombre d'ordinateurs qui se vendent chaque année dans le monde, on comprend l'"intelligence" de Bill Gates dans cette affaire ! Pourquoi continuer à payer cher un produit dont quand ça plante on ne connaît pas les raisons, qui est une passoire au niveau sécurité, qui est limité au niveau d'utilisation et qu'il faut compléter par d'autres logicels payants de la famille pour une utilisation quotidienne (Word et compagnie) ? Alors qu'il suffit d'acheter par exemple un magazine spécialisé Linux pour 10 €, et on a sur DVD inclus un système d'exploitation complet, performant, sécurisé et fiable sans parler des centaines de logiciels libres couvrant tous les domaines (bureautique, retouche d'images, serveurs divers, multimédia, etc.) qui sont fournis avec.

[3]. Voir la conférence de la neurologiste Rima E. Laibow en 2008 et le dossier rassemblé par Morpheus à cette adresse : http://www.morpheus.fr



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