Mes cousins les Amérindiens

Mes cousins les Amérindiens








Une petite contribution pour faire connaître les Amérindiens avec leur univers, leur philosophie, leur sagesse, leur histoire, leur mode de vie, leur amitié avec tous les êtres vivants, et leur respect envers tout ce qui existe que ce soient les montagnes ou les rivières, les plaines ou les forêts, le ciel ou la terre. Si les Amérindiens ont été vaincus dans l'histoire de l'Amérique post-colombienne du Nord au Sud, leurs vainqueurs sont loin de représenter ce qu'il y a de meilleur en termes d'humanité chez l'être humain.

Vivant libres sur des territoires immenses, les peuples natifs de ce continent ont su trouver la bonne formule pour maintenir des sociétés humaines en harmonie et ce à plusieurs niveaux. La tribu comme forme d'organisation sociétale, - exceptions faites des États d'Amérique du Sud chez les Aztèques, Maya, et Inca - , et le nomadisme leur ont permis d'éviter l'éclosion de l'État comme mode d'organisation "avancée" de la société, en fait l'État est la première étape vers la formation des classes sociales avec tout ce qui implique (cf. travaux de Pierre Clastres). Si le pouvoir corrompt, si les sociétés humaines sont souvent menacées par l'exercice du pouvoir, les sociétés amérindiennes, dans son ensemble, ont trouvé une solution, sans doute la meilleure solution connue, permettant de le contenir pour l'empêcher de se développer contre elles, comme on le voit dans nos sociétés modernes. Cette parade consiste d'abord à séparer le pouvoir de la richesse : un chef ne peut que donner aux autres ce qu'ils lui demandent. Cette conception du pouvoir empêche l'émergence une classe d'hommes de l'utiliser pour s'enrichir, du coup la notion de thésaurisation spéculatives est absente dans les sociétés amérindiennes. Mais cette absence n'implique pas forcément la pénurie, au contraire, ces sociétés étaient des "sociétés d'abondance" car tout le monde avait ce qu'il lui fallait pour vivre : la nourriture était partagée équitablement, on ne laissait pas quelqu'un mourrir de faim (comparons-les avec nos sociétés modernes !).

La deuxième précaution prise dans ce but est définie par le rôle du chef lui-même : d'abord en temps de paix et en temps de guerre, le chef n'est pas le même. Le guerrier vainqueur est certes admiré, respecté mais il doit céder la place de chef une fois la guerre terminée à un autre qui a d'autres qualités pour maintenir la société en paix : être un bon orateur, posséder suffisamment de connaisances sur leurs propres sociétés pour les transmettre aux générations suivantes, être généreux, etc. Et pour compléter ce tour d'horizon il faut mentionner la démocratie, qui n'est pas une invention des Grecs ni un emprunt grec en passant par les Occidentaux (cf. Ce que nous devons aux Indiens d'Amérique), qui est leur propre héritage mis en oeuvre, une réalité vivante implicant les membres de la société selon les circonstances et les règles définies. Cette démocratie ne met pas en scène deux camps opposés qui s'affrontent (comme le cas dans les pseudo démocraties occidentales) mais s'affirme dans un parlement où les représentants de la société s'expriment en fonction de leur conviction sur les sujets ou thèmes du moment qui concernent la communauté dans sa totalité. Le but ne consiste pas à sortir vainqueur contre l'autre pour mettre en scène l'individu, mais à trouver la meilleure solution pour le destin de la commauté, ce qui n'a rien à voir avec le fonctionnement dans les démocraties formelles que nous connaissons, démocraties qui ne soucient pas le moins du monde du destin de la communauté passé en perte et profit, démocraties qui occultent tous les problèmes sensibles touchant à la survie même de la société (en ce qui concernant la France : la conquête coloniale au XIXe siècle et les guerres coloniales dites de décolonisation, le choix de l'énergie nucléaire civile et militaire pour ne citer que ces exemples). Ce type d'organisation sociale empêche de fait l'émergence d'une tyrannie basée sur les forces brutes.

Sur la société elle-même, l'absence de prison, de prostitution, de mendicité semble la règle dans les sociétés sans État dont celles des Amérindiens font partie. Est-ce que les sociétés modernes dites civilisées peuvent autant se glorifier de ces questions fondamentales qui déterminent une société si elle est saine ou non, porteuse de valeurs humaines ou non.

Tous ces éléments mis côte à côte font apparaître le contour d'une société dans laquelle l'esprit malsain, corrompu, tordu, avide de richesse et de pouvoir, de domination est complètement absent. Et ce sont ces sociétés qui ont dû céder la place aux autres dont les descendants, fidèles à la brutalité de leurs ancêtres, se comportent aujourd'hui comme de vrais brutes. Force est de constater que les vainqueurs sont rarement des modèles d'humanité et de culture mais souvent des barbares ne connaissant que la force et ignorant tout de la culture de l'autre. On peut massacrer en nombre les membres d'une société mais on ne peut pas tuer l'esprit qui fonde leur société. Si aujourd'hui les sociétés amérindiennes renaissent de leurs cendres c'est grâce à cet esprit qui n'a pas été possible de vaincre par la force car invincible par des esprits petits et malfaisants.

Une vision utopique ? L'avenir nous le dira.

Cette partie n'est qu'une petite présentation des sociétés amérindiennes, ceux qui souhaitent aller plus loin sont invités à suivre les liens indiqués au gré de la navigation. L'internaute-passant trouvera de nombreux renvois vers des sites ou d'ouvrages traitant les thèmes abordés ci-dessus.

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