Ne sont mentionnés ici à titre d'exemples que des ouvrages en langue française (y compris des traductions).
Ceux qui sont intéressés par les ouvrages en langue anglaise sont priés de se reporter aux sites anglophones
qui sont très nombreux sur le web.
- David Ray Griffin, Le nouveau Pearl Harbor. 11 septembre : questions gênantes à l'administration
Bush [The New Pearl Harbor : Disturbing questions about the Bush Administration & 9/11], préface de
Richard Falk, professeur émérite de Loi internationale à l'Université de Princeton, traduit de l'anglais (USA) par
Pierre-Henri Bunel, Éd. Demi-Lune, Collection "Résistances", Paris, mai 2007, 288 p.
C'est donc le premier d'une série de trois ouvrages de David R. Griffin sur le 11 septembre traduits en français .
"Le nouveau Pearl Harbor" n'est pas une expression inventée par ceux qu'on accuse d'être les adeptes de la
"théorie du complot". Il suffit de parcourir des textes écrits par les tenants du pouvoir pour la trouver utilisée
par nombre d'entre eux :
- le soir du 11 septembre avant de se coucher le président Bush a noté dans son journal : "Aujourd'hui a été le
Pearl Harbor du XXIe siècle."
- Après le discours du président Bush adressé à la nation le 11 septembre, Henry Kissinger met en ligne sur
Internet un article dans lequel il écrit : "Le gouvernement devrait lancer une riposte systématique qui, on peut
l'espérer, aboutira au même résultat que celle à l'attaque sur Pearl Harbor, à savoir la destruction de
l'organisation coupable du crime."
- Dans le numéro de l'hebdomadaire Times paru juste après cette attaque, on peut lire ces lignes dans
l'éditorial : "Pour une fois ne nous lançons pas dans des discours lénifiants... Un jour d'infamie ne peut que
susciter la rage. Mettons-nous en rage. Ce qu'il faut c'est une noire colère américaine, partagée par tous et
qui nous unisse, comme après Pearl Harbor."
- En 2000 les gens qui allaient faire partie de l'Administration Bush prédirent que les changements qu'ils
comptaient mettre en oeuvre seraient difficiles à faire accepter par l'opinion "à moins que ne se produise un
nouveau Pearl Harbor".
Rappelons que l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais le 7 décembre 1941 a fait plus de 2000 morts et
plus de 1000 blessés du côté des États-Unis. Cette tuerie aurait pu être évitée "puisqu'il est largement admis
que le président Roosevelt ait été informé au préalable", mais elle a servi de prétexte pour les États-Unis
d'entrer dans la seconde guerre mondiale avec le soutien de l'opinion qui bascula après cette "attaque surprise"
alors qu'elle était jusqu'alors hostile à la guerre.
Lors du deuxième anniversaire de ces attentats, le 11 septembre fut pour l'Administration Bush, non pas une
tragédie nationale, mais une "bénédiction déguisée", selon les termes employés par le secrétaire d'État à la
Défense Donald Rumsfeld lors d'une interview.
Malgré toutes les accusations mensongères et non fondées, ce livre n'appartient pas au genre littéraire de
"la théorie du complot", l'auteur récuse cette calomnie, car "il s'agit d'un examen méticuleux et scrupuleux des
indices existants qui reprend les nombreuses incohérences entre la version officielle des événements
présentée par le gouvernement et les meilleurs renseignements dont on dispose". David Griffin n'est pas
non plus, comme ses détracteurs le calomnient, un gourou (ce qui fait penser aux sectes) mais un universitaire
à la retraite qui essaie de réveiller ses concitoyens pour qu'ils se rendent compte du mensonge d'État utilisé pour
neutraliser l'opinion.
Les faits sont là : la tragédie du 11 septembre a permis aux États-Unis de :
- faire la guerre à deux pays qui ne leur ont rien fait, et dont l'un est riche en pétrole et l'autre situé sur une zone
stratégique en matière d'énergies ;
- déclarer la guerre sans fin et sans frontières contre le terrorisme qui est une notion pratique pour désigner
n'importe qui, ceux qu'on veut diaboliser, d'en faire partie. Force est de constater que c'est toujours un "État
Voyou" (Rogue State) qui accuse des individus d'être des terroristes, pendant ce temps-là le terrorisme d'État
fait ravage : c'est bien une situation paradoxale, car ce sont les loups qui crient au loup pour passer inaperçus.
- faire passer le Patriot Act (qui a demandé plus d'un an rien que pour la rédaction) au lendemain des attentats
sans aucun débat parlementaire, cette loi permet de restreindre les libertés démocratiques au nom du
patriotisme comme au temps de la guerre. Un simple opposant à la politique gouvernementale peut être arrêté
sur le champ, accusé de soutien au terrorisme et mis en détention sans procès. Un outil législatif bien pratique pour museler
toute opposition, marginaliser toute dissidence, bref discréditer toute voix dissonante. Tout le monde sait que
dans une guerre la première victime est la vérité. Le Patriot Act est donc une artillerie qui torpille la vérité.
Un des livres à avoir lu pour comprendre le 11 septembre.
- David Ray Griffin, Omissions et manipulations de la Commission d'enquête
sur le 11 septembre, Éd. Demi-Lune, Collection "Résistances", Paris, août 2006, 351 p.
Commission d'enquête ou Club de VIP pour enterrer la vérité ?
Pour la petite histoire, David R. Griffin croyait au début (jusqu'à 2003) comme la plupart des citoyens états-uniens à la
version officielle du 11 septembre. C'est seulement à la suite des échanges avec deux collègues, la consultation de
l'énorme chronologie du site de Paul Thomson et la lecture
de l'ouvrage de Nafeez Mosaddeq Ahmed,
La guerre contre la vérité
que son opinion a basculé. Ce fut une révélation. Griffin s'est lancé corps et âme pour faire connaître la partie
obscure de cet événement médiatiquement hégémonique.
Le présent ouvrage s'attaque comme le titre l'indique au travail à la fois bâclé et tendancieux de la commission
d'enquête qui, au su de ses résultats, n'a pas du tout cherché à faire connaître la vérité sur le 11 septembre
mais à l'enterrer.
David R. Griffin passe en revue tous les aspects touchant au 11 septembre que le rapport de la Commission
d'enquête
[1], devenu un best-seller, n'a pas jugé bon d'aborder, traque chapitre après
chapitre, page après page, les incohérences contenues dans le rapport officiel, un pavé de plus de 600 pages.
Inutile de dire que c'est un travail de fourmi que David R. Griffin a mené avec rigueur et attention. L'auteur ne
s'est jamais laissé aller à des considérations personnelles, le ton est modéré, il ne s'agit pas d'accusations
gratuites mais simplement d'un miroir des faits évoqués.
Saluons bien sûr cette enquête digne d'un historien ou d'un juge à la recherche de la vérité ayant pour seul
but la vérité. Inutile donc de lire le Rapport officiel truffé de contre-vérités, d'omissions qui nous ferait perdre notre
temps (et l'argent si on l'achète), David R. Griffin lit pour nous et on peut lui faire confiance car il ne cherche
qu'à comprendre les tenants et les aboutissants de l'attaque du 11 septembre comme beaucoup de par le
monde.
Nous avons évoqué le 11 septembre comme une histoire sans historiens, cette situation a amené des
intellectuels scrupuleux à s'attaquer à la tâche, parmi eux David R. Griffin devenu malgré lui un des
historiens du 11septembre : un paradoxe en cache un autre comme le signale l'avertissement célèbre de la
SNCF à l'approche des voies ferrées.
Notes:
[1]. 11 septembre 2001:
rapport final de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis, Alban Éditions, 2005,
628 p.
- David Ray Griffin, 11 Septembre, La Faillite des médias : Une conspiration du silence, Éd.
Demi-Lune, Collection "Résistances", Paris, septembre 2007, 495 p.
Depuis le 11 septembre, les masques tombent enfin car cet événement agit comme révélateur, c'est le
moment de vérité. Si les médias en général ou la presse en particulier bénéficiaient d'une certaine crédibilité
de la part du public, depuis cette date, une frange de la société leur a retiré sa confiance les jugeant au
moins complices du pouvoir. Pour ne parler que de la France, la presse était unanime pour défendre la
version officielle du 11 septembre y compris les journaux dits critiques comme
Le Canard enchaîné
et
Le Monde diplomatique sans apporter aucune explication crédible car aucun de ces journaux ne s'est
donné la peine de faire une enquête, ne serait-ce que sur un aspect du problème. Si la vente de ces journaux
chute, on comprend bien pourquoi.
Dans cet ouvrage, David Graffin s'est donné pour but de répliquer aux média sur les principaux points
soulevés au sujet du 11 septembre. On imagine mal la façon dont les médias officiels se sont efforcés de discréditer,
de culpabiliser, d'infantiliser ceux qui sont tout simplement à la recherche de la vérité. On ne compte plus le
nombre d'articles parus dans les journaux officiels ou semi-officiels pour étayer la thèse officielle en ridiculisant
ceux qui la contestent. L'auteur concentre cet essai sur quatre publications considérées comme "majeures"
pour les tenants de la version officielle :
1. L'article de Michael Bronner paru dans
Vanity Fair et intitulé : "9/11 Live : The NORAD
Tapes" (Le 11 septembre en direct : les enregistrements du
NORAD
[2]) ;
2. L'ouvrage de Thomas Kean et Lee Hamilton, président et vice-président de la Commission d'enquête intitulé :
Without Precedent : The Inside Story of the 9/11 Commission ;
3. La troisième publication provient du NIST
[3] et s'intitule
Answers
to Frequently Asked questions, 2006. Cette Institution s'efforce de réfuter les hypothèses selon lesquelles
la chute des tours est le résultat d'une démolition contrôlée ;
4. La dernière est l'ouvrage qui ne cache pas son intention de discréditer ceux qu'on appelle les conspirationnistes
sous le titre de
Debunking 9/11 Myths : Why conspiracy Theories Can't Stand Up to the Facts (Démystifier
le mythe du 9/11: Pourquoi les théories du complot ne peuvent pas résister aux faits), paru en 2005.
Bien entendu l'auteur ne laisse passer aucun détail technique infondé. La lecture est laborieuse mais c'est
à ce prix qu'on comprendra mieux les difficultés pour ceux qui essaient de faire connaître la vérité contre les
mensonges qu'il suffit d'aligner.
Un extrait :
"J'ai débuté cet ouvrage en affirmant: « Les preuves attestant que les attentats du 11 Septembre ont été
fomentés de l'intérieur sont accablantes ». Au fil des chapitres, j'en ai fait la démonstration en démontant une
à une plusieurs tentatives récentes visant à corroborer le mensonge de la version officielle. Toutefois, si les
preuves sont aussi accablantes, pourquoi, d'après ce qu'indiquent les sondages, 48 % des Américains
continuent-ils de rejeter la possibilité d'une dissimulation ? Pourquoi ne sont-ils que 36 % à soupçonner le
gouvernement d'avoir orchestré, ou tout au moins d'avoir laissé perpétrer ces attentats ? Pourquoi ce nombre
n'est-il pas plus proche de 75 % ? (Laissons de côté les 25 % que rien ne semble pouvoir convaincre et qui
persistent, par exemple, à croire à la culpabilité de Saddam Hussein dans les attentats.) Pourquoi n'est-il pas
plus communément admis que le 11 Septembre est bien l'œuvre de l'administration américaine ?
La responsabilité en incombe avant tout à la presse, qu'elle s'inscrive dans la tendance dominante ou dans
un courant plus libéral. Au lieu de mettre en évidence les incohérences du mensonge officiel, les journalistes
ont préféré l'accréditer sans broncher et dénoncer au contraire ceux qui tentaient d'attirer l'attention du peuple
américain sur ces incohérences. Je veux dire par là qu'ils n'ont procédé à aucune investigation indépendante
pour mettre la version officielle à l'épreuve des faits.
J'ai évoqué dans l'introduction plusieurs raisons permettant d'expliquer le caractère si peu empirique, et donc
si peu journalistique, de cette démarche: un emploi orienté de l'expression « théorie du complot », un
raisonnement conditionné et dominé par des craintes et des attentes ainsi qu'une tendance à prendre les
conclusions des experts pour parole d'évangile. A ce sujet, j 'ai démontré comment les journalistes se sont
souvent basés sur des documents officiels ou semi-officiels, destinés précisément à étayer la version
officielle et à discréditer toute théorie divergente, afin de faire obstacle aux efforts entrepris pour obtenir la
vérité sur les attentats du 11/9.
Mon objectif était alors d'insister sur la nécessité de porter sur ces pièces un regard critique en montrant à
quel point elles avaient été massivement acceptées par la presse. Mais maintenant que nous savons le peu
de crédit que méritent ces documents, la confiance aveugle que leur ont portée les médias va me permettre
de mettre en évidence le traitement médiatique déplorable dont ont fait l'objet les recherches alternatives sur
les attentats du 11/9.
Si ces travaux ont trouvé si peu d'écho dans la presse c'est d'abord parce que les journalistes, qui ignoraient
tout des faits et se refusaient à croire que le gouvernement ait pu orchestrer les attentats, ont traité les rapports
officiels et semi-officiels sur le 11 Septembre comme des documents objectifs et scientifiques, comme des
sources d'informations rigoureusement exactes.
Prenons le cas de Terry Allen, dont j'ai cité dans l'introduction l'essai intitulé « The 9/11 Faith Movement » et
publié dans In these Times. Elle affirme au lecteur que "les faits contredisent l'argument principal des
conspirationnistes, selon lequel les tours du World Trade Center auraient été détruites par des explosifs
posés à l'avance sur les lieux". Pour preuve, elle déclare:
Les ingénieurs ont établi que l'effondrement pouvait être la conséquence de l'impact du crash de l'appareil,
que les températures élevées n'ont pas nécessairement fait fondre l'acier mais que la dilatation et d'autres
pressions provoquées par l'incendie peuvent expliquer la fragilisation de la structure du bâtiment.
Elle fait visiblement référence au rapport du NIST. Ainsi, dans un article où elle reproche au Mouvement pour
la vérité sur le 11 Septembre de reposer uniquement sur des présomptions, elle accorde une confiance
aveugle à un rapport fourni par une agence dépendant du ministère du Commerce de l'administration Bush.
Certes, Allen peut se défendre d'avoir aveuglément fait confiance: « j'ai passé des mois entiers à examiner
scrupuleusement plusieurs aspects de la thèse alternative », précise-t-elle. Son article suggère cependant
que ces mois de recherche ne lui ont pas appris grand-chose. Elle ne relève par exemple aucune incohérence
dans le rapport du NIST qui prétend apporter l'explication de l'effondrement des tours. Or, comme nous
l'avons vu dans le chapitre 3, il est incapable d'expliquer que ces édifices de 110 étages se soient trouvés
réduits en un tas de décombres haut de quelques mètres, ce qui implique pourtant que chacune des 287
colonnes d'acier des deux tours ait été broyée en de très nombreux morceaux. En outre, pour que les tours
s'effondrent comme elles l'ont fait, il a fallu que toutes ces colonnes cèdent simultanément aux mêmes
hauteurs successives. Le NIST n'a pas non plus été en mesure d'expliquer pourquoi les bâtiments sont
tombés quasiment en chute libre, ce qui a été possible uniquement parce que les étages inférieurs n'ont
offert aucune résistance aux étages du dessus. De même il n'établit pas pourquoi presque tous les éléments
de la structure, à l'exception des pièces métalliques, ont été pulvérisés, pourquoi des morceaux d'acier de
plusieurs centaines de kilos ont été projetés à l'horizontale sur des centaines de mètres et pourquoi on a
découvert du métal fondu parmi les décombres." (p. 403-405)
Notes:
[2]. North American Aerospace Defence Command.
[3]. National Institute of Standards and Technology
(Institut national des normes et de la technologie.)
- Éric Laurent, La face cachée du 11 septembre, Plon, Paris, 2004, 269 p.
Saluons le seul journaliste français d'investigation qui s'est donné la peine d'enquêter sur les attentats
du 11 septembre tandis que les autres débitent leur non-sens à l'ombre de leur suffisance.
Eric Laurent n'a pas débuté ses investigations juste après les attentats, mais bien après, en 2003.
Cette recherche de vérité l'a conduit en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, à Dubaï, au Qatar, aux
États-Unis et en Grande-Bretagne pendant un périple de presque un an. Partout où il allait, quand on a appris
qu'il enquêtait sur le 11 septembre, les portes se fermaient et les langues ne quittaient plus le palais.
Conspiration ou coïncidence ? Toujours est-il que le Pakistan lui a refusé le visa d'entrée et qu'il a dû
faire un détour par l'Afghanistan avant de pénétrer clandestinement dans le territoire pakistanais.
Bien sûr parmi bien des éléments qu'Éric Laurent verse au dossier du 11 septembre, il y a aussi
son enquête sur la société Odigo dont le siège se trouve dans la banlieue de Tel-Aviv, à proximité d'un centre
d'étude sur le contre-terrorisme lié au Mossad, et qui est spécialisée dans la messagerie électronique. Le
matin du 11 septembre, deux heures avant les attentats frappant le WTC, deux de ses employés ont reçu
des messages annonçant que les attaques allaient arriver (p. 172). Cet élément d'une importance capitale a
été laissé de côté par la Commission d'enquête officielle diligentée par la Maison Blanche !
Voici un autre élément non moins important que le grand public ignore : "Le 11 septembre au matin, le directeur
de l'ISI (Inter-Service Intelligence), le service de renseignement pakistanais, Mahmood Ahmed, prenait un
petit déjeuner au Capitole avec le sénateur Robert Graham, président de la commission de renseignement du
Sénat et de la Chambre des représentants. Un troisième homme est présent : Porter Gross un représentant
de l'État de Floride, ami personnel de George W. Bush et vétéran des opérations clandestines à la CIA
pendant plus de dix ans. La réunion durera jusqu'à ce que le second appareil percute la tour. "Nous avons
évoqué, dira ensuite Graham, le terrorisme et plus spécifiquement le terrorisme en provenance de l'Afghanistan".
Mais le double jeu pakistanais ne s'arrête pas au 11 septembre. Le 7 octobre 2001, le président Musharaff
limoge le général Mahmood, pourtant un de ses proches amis, de la direction de l'ISI, officiellement en raison
des liens étroits qu'il continue d'entretenir avec les dirigeants talibans." (p. 214-215)
L'ancien directeur de l'ISI, Hamid Gul, a évoqué "publiquement 10 jours après le 11 septembre, la thèse d'un complot
entre le Mossad et la CIA dans les attentats du 11 septembre" et que "l'US Air Force était impliqué". (p. 218)
Éric Laurent évoque aussi la piste saoudienne, les liens d'affaires entre les deux familles Bush et Ben Laden.
Des liens privilégiés à tel point qu'"après le 11 septembre, alors que le ciel américain était totalement
interdit de vol, plusieurs jets ont pu survoler le territoire des États-Unis avec à leur leur bord des membres
ou des proches de la famille royale saoudienne et vingt-quatre membres de la famille Bin Laden.
Au total 140 personnes." La Maison Blanche quant à elle, observe un silence religieux sur l'identité
de la personne qui a délivré cette autorisation. Toujours est-il que sur la piste saoudienne on trouve encore
trois princes de la famille royale qui sont morts dans des circonstances qu'on pourrait trouver comiques :
l'un d'eux de soif tout simplement (p. 126).
Dans la guerre du renseignement comme dans celle des images ou dans la guerre tout court, la première
victime est la vérité. Après le 11 septembre, plusieurs cassettes (dont l'une provenant des autorités
états-uniennes et les autres par le biais d'Al Jazeera) ont été présentées aux téléspectateurs du
monde entier pour leur faire croire à l'implication de Ben Laden et ses fous de Dieu dans les attentats :
or les spécialistes ont découvert qu'elles contenaient des erreurs, des approximations; la date
d'enregistrement faisait aussi problème sur certaines cassettes.
Laissons le mot de la fin à l'auteur : "Le 11 septembre ressemble à un vaste labyrinthe où une vérité
en trompe l'oeil dissimule une réalité complexe. Il est probable qu'elle fascine encore longtemps
chercheurs et historiens. (...)
Au fur et à mesure que j'avançais dans cette enquête, le parallèle avec un autre événement historique
s'imposait : l'assassinat du président Kennedy.
Dans ces deux tragédies, tout semble avoir été fait pour interdire l'accès à la vérité. (...)
L'assassinat du président américain en 1963 demeure un mystère entouré de mensonges; le
11 septembre, lui, reste un ensemble de mensonges, entouré de mystère." (p. 259)
- Nafeez Mosaddeq Ahmed , La guerre contre la vérité : Comment et pourquoi l'Amérique a été
attaquée le 11 septembre 2001, Éd. Demi-Lune, Collection "Résistances", Paris, août 2006, 512 p.
Ouvrage très dense dont les notes occupent à elles seules 45 pages, ce qui signifie aussi que l'auteur s'est basé
sur des sources riches et très diverses : journaux, émissions de radio, rapports, ouvrages et sites d'Internet...
Bref toute documentation disponible en la matière.
L'auteur remercie dans sa préface les grands noms dans la recherche sur le 11 septembre tels que le professeur
Michel Chossudovsky qui anime entre autres le site internet
www.mondialisation.ca,
Michael C. Ruppert, ancien flic de Los Angeles qui a découvert le trafic de drogues par la CIA et qui a fini par être
viré comme un mal-propre, Paul Thompson dont la riche chronologie a rendu service à bien des chercheurs, Kyle
Hence, co-fondateur du 9/11 Citizen Watch...
L'auteur s'intéresse particulièrement dans cet ouvrage aux aspects géostratégiques, à la question du renseignement
et aux filières du terrorisme. On découvre au fur et à mesure que le terrorisme n'est pas l'apanage des fanatiques
religieux comme on le laisse entendre dans les médias, mais il a pignon sur rue et est protégé par les mêmes
autorités qui déclarent par ailleurs combattre le terrorisme.
Un extrait vaut mieux qu'une paraphrase :
"La déposition de feu John O'Neill, Américain d'origine irlandaise et agent du FBI qui a dirigé les enquêtes des
États-Unis sur le réseau al-Qaida d'Oussama ben Laden pendant plusieurs années, est essentielle pour
comprendre le contexte politique de blocage des tentatives d'enquête, d'inculpation et d'arrestation de
ben Laden. John O'Neill était le numéro deux du FBI, où il dirigeait la section antiterroriste. Il a enquêté sur les
attentats perpétrés contre le World Trade Center en l993, contre la base américaine en Arabie Saoudite en
1995, contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es-Salam en 1998, et contre le destroyer USS Cole
en 2000. Aux dires de ses collègues du FBI, John O' Neill ''était considéré comme un enquêteur consciencieux
et implacable, l'un des plus brillants du FBI.'' Barry W. Mawn, directeur adjoint du FBI responsable du bureau
de New York, le décrit comme ''un travailleur infatigable'' en qui il avait ''toute confiance.'' L'Irish Times relate
que lors de ses entrevues avec l'analyste du renseignement français Jean-Charles Brisard:
"Il se plaignait amèrement de l'obstructionnisme pratiqué par le Département d'Etat américain et derrière lui le
lobby pétrolier qui constituait l'entourage du président Bush - à l'encontre des tentatives visant à prouver la
culpabilité de ben Laden. L'ambassadrice américaine à Yémen, Barbara Bodine, avait interdit l'accès au Yémen
à O'Neill et son équipe de prétendus Ramos (comme les surnommaient les autorités yéménites). Frustré,
O' Neill démissionna en août 2001 et accepta un nouveau poste à la tête de la sécurité
du World Trade Center. Il périt dans l'attentat du 11 Septembre... L'agent du FBI avait déclaré à Brisard: ''On
peut trouver en Arabie Saoudite toutes les réponses, tout ce dont on a besoin pour démanteler l'organisation
d'Oussma ben Laden.'' Mais les diplomates américains hésitaient à offenser la famille royale saoudienne.
O'Neill se rendit en Arabie Saoudite après la mort de 19 militaires américains dans l'explosion d'une installation
militaire à Dhahran en juin 1996. Des officiels saoudiens interrogèrent les suspects qui furent jugés coupables
et exécutés - sans que le FBI ait pu leur parler. ''Leur rôle s'est réduit à celui de scientifiques en médecine
légale qui recueillent les preuves matérieIles sur le site des explosions,'' dit Brisard, O'Neill affirma qu'il existait
au Yémen des preuves accablantes de la culpabilité de ben Laden dans l'explosion du destroyer USS Cole
"dans laquelle 17 militaires américains trouvèrent la mort", mais que le Département d'État l'avait empêché
de les obtenir.""
Pour un ouvrage de cette qualité, il lui manque un index, outil indispensable pour faciliter la recherche. C'est sans
doute le seul reproche qu'on puisse faire à ceux qui l'ont conçu.
- Thierry Meyssan, 11 septembre 2001. L'effroyable imposture, Éd. Carnot,
Chatou, mars 2002, 251 p. ; Le Pentagate, avec la participation de Pierre-Henri Bunel [4],
Éd. Carnot, Chatou, juin 2002, 182 p.
Inutile de présenter ces deux ouvrages fondateurs qui ont réveillé nombre de personnes, endormies sous l'effet
des images des Tours Jumelles montrées en boucle à la télévision. C'est aussi le livre par lequel les misères
sont arrivées à son auteur, mais le revers de la médaille n'est pas moindre, car
Thierry Meyssan a, du coup, gagné en popularité et en crédibilité, et par ricochet est devenu une personnalité
à bannir (ou à abattre) pour les néoconservateurs états-uniens mais en même temps un expert auprès des pays
au Moyen-Orient.
Notes:
[4]. Pierre-Henri Bunel est Saint-Cyrien, ancien officier d'artillerie :
son expertise est reconnue dans de nombreux domaines dont les effets des explosifs. Il a participé à la
Guerre du Golfe aux côtés des généraux Schwarzkopf er Roquejeoffre. Impliqué dans une autre affaire lors de
la guerre en Yougoslavie, cet ancien officier du renseignement militaire a été remercié par le gouvernement
français. Un autre mouton noir qui dérange.
- Michaël C. Ruppert, Franchir le rubicon. Le déclin de l'Empire américain à la fin de l'âge du pétrole,
2 Tomes, Éditions Nouvelle Terre, Loperec, mars 2006 et mai 2007, 492 p. & 461 p.
Le compte rendu complet de cet ouvrage se trouve à l'adresse suivante :
compte rendu
- Webster G. Tarpley, La Terreur fabriquée, Made in USA, Éd. Demi-Lune, Collection "Résistances",
Paris, sept 2006, 539 p.
Il fallait un ouvrage de fond comme celui-ci pour étayer les thèses "Vérité pour le 11 septembre". Webster
Tarpley s'efforce de donner un cadre théorique pour expliquer le terrorisme d'État qui se dissimule sous
diverses entités selon les besoins et les circonstances. L'exemple le plus frappant, et c'est une grande
révélation, fut la prise d'otage puis l'assassinat du président du Conseil italien, chef de file des Démocrates
chrétiens, Aldo Moro dans les années 1970 : l'ancien Secrétaire d'État des États-Unis Henry Kissinger était
venu en personne l'avertir qu'il "devait mettre un terme à ses efforts pour faire entrer le PCI dans le gouvernement".
On connaît la suite. Les Brigades Rouges ont été accusées à tort d'être les auteurs de cet enlèvement
suivi d'exécution, en réalité ce groupe d'extrême-gauche était infiltré et servait de lampiste à une machination
dont le commandement se trouvait à l'OTAN. Et le chef de file de l'OTAN ? Les États-Unis tout simplement.
Rappelons aussi que le général de Gaulle a plusieurs fois échappé aux attentats. Lui aussi avait des démêlés
avec les États-Unis au sujet de l'OTAN entre autres.
Étant un ouvrage théorique, l'auteur ne rentre pas dans les détails concernant les différents aspects du 11
septembre (chute des Tours, le Pentagone, la Tour N° 7, etc.) mais ses propos sont étayés par des faits et
explications claires qui aident la compréhension.
Un ouvrage très dense, plus de 500 pages et une bibliographie conséquente, mais quand on arrive à la fin,
on aurait aimé en connaître plus.
Quelques extraits :
"Ce que nous avançons ici peut être considéré comme une théorie du terrorisme fabriqué. Ce terrorisme
est fabriqué parce qu'il conjugue les efforts d'un nombre de composantes disparates: les lampistes, les
taupes, les professionnels, les médias et ceux qui les dirigent. Fabriqué veut également dire artificiel: il ne
pousse pas spontanément sur le terreau du désespoir et de l'oppression, mais est plutôt le produit d'un travail
d'organisation et de conduite dans lequel les factions du gouvernement jouent un rôle indispensable.
Nous ne proposons pas un travail d'érudition universitaire coupé des soucis du public mais une réflexion active
contre la tentative actuelle de construire tout un système international sur une monstrueuse falsification.
Nous nous devons de mettre en exergue l'idée, inhabituelle et donc réprimée, que l'essentiel du terrorisme
international, mené sur une échelle spectaculaire, est en réalité soutenu par l'État. Cela ne signifie pas qu'il est
sponsorisé par l'ensemble du gouvernement jusqu'au plus petit gratte-papier qui saisit dans l'ordinateur des
données destinées à la sécurité sociale, mais qu'une partie du réseau gouvernemental utilise son accès aux
leviers du pouvoir pour soutenir le fait terroriste de diverses manières. En Europe dans les années 60 et 70,
dans le monde arabe et islamique de nos jours, il y a eu et il y a des individus et des organisations, remplis
d'illusion et de naïveté, qui ont cru que le terrorisme international était associé à un changement révolutionnaire
ou progressiste ou bien à l'instauration de la justice internationale. Rien n'est plus loin de la vérité. En
sympathisant avec les Brigades rouges ou la bande à Baader (Rote Armee Fraktion), la gauche italienne et la
gauche allemande des années 70 n'ont rien fait d'autre que d'étaler leur crédulité, puisque ces deux
organisations terroristes avaient été créées et manipulées par les services secrets de l'OTAN. De même, il
faut rappeler vigoureusement à l'Arabe qui sympathise avec al-Qaida que cette organisation a été créée par la
CIA et qu'elle continue d'être pilotée par elle au moyen de divers truchements et fusibles, c'est-à-dire des
intermédiaires sans liens apparents avec elle. Le terrorisme dont on a dit qu'il était une aide désespérée aux
peuples opprimés a produit la plupart du temps l'effet opposé: la première explosion spectaculaire d'avions
de ligne ou les prises d'otages lors des jeux olympiques de Munich en 1972 ou sur le bateau Achille Lauro
ont fait régresser la cause palestinienne de 20 ans, et tout acte terroriste continue à le faire indéfiniment.
Le terrorisme moderne est le moyen par lequel les oligarchies mènent contre les peuples une guerre
clandestine qu'il serait politiquement impossible de mener ouvertement. D'autre part, l'oligarchie poursuit
toujours le même et unique programme, inchangé depuis l'époque de Thucydide, Platon et l'auteur que les
historiens de l'époque classique nomment le vieil oligarque: le but et le programme de l'oligarchie sont de
perpétuer l'oligarchie. La forme politique et économique propre à l'oligarchie est beaucoup plus secondaire.
La nomenklatura de l'ex-URSS était prétendument basée sur la possession par l'État des moyens de
production, la suprématie du Parti Communiste et l'idéologie marxiste. Mais elle se montra plus que désireuse
de jeter tout cela aux orties lorsqu'elle vit que son statut oligarchique et ses privilèges spéciaux ne pouvaient
pas être préservés sous le régime communiste. Ayant compris cela, les oligarques soviétiques n'eurent de
cesse de devenir
eux-mêmes courtiers, spéculateurs, profiteurs et autres jeunes loups (comme disait Jirinovsky) sous la
bannière du laissez-faire capitaliste le plus débridé. Le plus important pour les oligarques était de préserver
leur situation. (p.73-74)
[...]
Pour dissimuler efficacement la paternité véritable du terrorisme d'État, le premier ingrédient nécessaire est
un certain nombre de boucs émissaires. On peut aussi les appeler lampistes, fusibles, caves, boucs
émissaires, pigeons, idiots de service, hommes de paille ou dupes. Leurs capacités intellectuelles doivent
être limitées et leur crédibilité immense, puisque leur mission consistera à s'intégrer à des groupes portant
une fausse
bannière, censés oeuvrer pour une cause alors qu'ils sont en fait totalement manipulés par un réseau privé
au sein du gouvernement des États-Unis; les choses iront d'autant mieux que la cause sera perdue d'avance,
comme la restauration du califat ou la création d'un empire islamique. Il est vital pour ceux qui manipulent les
terroristes que les lampistes ne comprennent pas que tel ou tel de leurs frères d'armes est un agent double
ou un provocateur qui travaille pour la CIA ou une autre agence complice dont nous reparlons plus loin. Les
meilleurs candidats au rôle de lampistes sont psychotiques, psychopathes ou sociopathes. Il peut s'agir de
fanatiques débordant d'énergie et d'intentions criminelles, ou bien d'idéologues pathétiques ou encore de naïfs. Ils sont souvent déboussolés, bons à rien, et ne réussissent généralement rien de ce qu'ils entreprennent.
Selon des recherches sponsorisées en 1999 par la Librairie du Congrès, dans une étude de 1972
"le psychologue, B.J. Berkowitz décrit six profils psychologiques qui sont le plus à même de menacer d'utiliser
des Armes de Destruction Massive (ADM), ou de le faire réellement : les paranoïaques, les schizophrènes
paranoïdes, les déficients mentaux légers, les types schizophréniques, les maniaco-dépressifs et les
sociopathes. Il pense que ce sont les sociopathes qui ont le plus tendance à utiliser effectivement des ADM.
Jessica Stern, spécialiste du terrorisme nucléaire, n'est pas de cet avis. Elle considère que ''les schizophrènes
et les sociopathes, par exemple, peuvent vouloir commettre des actes de destruction massive mais ont moins
de chances que d'autres d'y parvenir.'' Elle fait remarquer que la dissémination à grande échelle d'agents
pathogènes chimiques, biologiques ou radiologiques requiert un travail de groupe, mais que « les
schizophrènes en particulier ont souvent des difficultés à agir en groupe... " (Hudson) (p. 86)
[...]
Robert Mueller, directeur du FBI, avoua au Commonwealth Club de San Francisco, le 19 avril 2002, qu'après
six mois en Afghanistan, les armées étatsuniennes n'avaient trouvé absolument aucune preuve qu'il y eut là un
lien avec le 11 Septembre. Cela fit un énorme scandale, aussi grand que le fut plus tard celui de l'inexistence
des fantomatiques armes
de destruction massive en Irak. Mueller admit que les pirates n'ont laissé aucune trace documentaire. Dans
nos recherches, nous n'avons pas trouvé un seul papier - que ce soit ici aux États-Unis ou dans le trésor
d'informations découvert en Afghanistan ou ailleurs - qui mentionnât un aspect quelconque du complot du 11
Septembre. Les pirates n'avaient pas d'ordinateur fixe ou portable, pas le moindre support d'archive. Ils
utilisaient des centaines de téléphones publics différents et de téléphones cellulaires, ces derniers
fonctionnant souvent avec des cartes pré-payées dont la trace est très difficile à suivre. Et ils ont bien veillé
à ce que toutes les sommes qui leur étaient envoyées pour financer les attentats le soient en faibles montants
pour éviter la détection.
Il est clair que les États-Unis préféreraient que ben Laden - s'il existe toujours - ne soit pas pris vivant, par
crainte des révélations qu'il pourrait faire. Le 21 novembre 2001, Rumsfeld a été parfaitement explicite sur ce
point, en disant sur CBS pour l'émission 60 minutes II, qu'il préférerait qu'Oussama ben Laden soit tué plutôt
que pris vivant. Il n'y a pas photo, fit-il". (p. 167)
- Victor Thorn, Le procès du 11 Septembre ou le 11 septembre à l'épreuve des faits,
Éd. Demi-Lune, Collection "Résistances", Paris, août 2006, 221 p.
Tout ce que vous vouliez savoir sur la chute des Tours Jumelles.
L'auteur traite ici uniquement de l'aspect purement technique de la chute des tours, c'est aride
mais nécessaire pour comprendre les choses et donc éviter de tomber dans les "vérités" sans fondements.
L'ouvrage est organisé sous forme de procès avec des témoins des deux côtés : les tenants de la version
officielle et ceux qui la mettent en doute. Bref, une confrontation entre experts.
Les intitulés de chapitres sont parlants pour guider les lecteurs vers les pages qui les intéressent :
"L'impact"
"Le kérosène enflammé a-t-il causé l'effondrement des tours du World Trade Center ?"
"La fonte de l'acier"
"Altération des preuves"
"La théorie de l'empilement des étages"
"Armatures, boulons et jointures"
"Explosion de béton pulvérisé"
"La tour n°7 du World Trade Center"
"Démolition commandée", etc. etc.
L'ouvrage s'ouvre sur la version officielle défendue par le témoin n° 1. Au fur et à mesure qu'on avance
dans la lecture, on découvre que les éléments techniques avancés par la version officielle ne tiennent pas
la route compte tenu des caractéristiques physiques. Par exemple, l'incendie causée par l'impact des
deux avions conjugué au poids de ces engins ne peut pas être à l'origine de l'effondrement des tours car elles
ont été conçues par les architectes pour résister à ce cas de figure. D'autre part, l'armature des
tours est constituée de colonnes d'un acier qui ne fond qu'à partir de 1535°C, et le point d'ébullition de l'acier
est de 2861°C, or la température maximale constatée dans les tours au cours des incendies est de l'ordre
de 360°, bien loin de la température de fusion de l'acier. Autrement dit ce n'est pas l'incendie qui a
provoqué la rupture des colonnes d'acier, or ces colonnes ont été rompues ce qui a provoqué
l'effondrement. La conclusion ? L'effondrement des deux tours ne pouvait être que le résultat d'une démolition
contrôlée, on a constaté par ailleurs que les deux tours se sont écroulées sur leur base d'une façon symétrique
sans basculer d'un côté ni de l'autre. Rappelons en passant que l'effondrement de ces deux tours constitue une
grande première, comparées à d'autres tours en proie aux flammes et dont aucune n'a cédé : la tour Windsor à
Madrid dévorée par le feu en février 2005 pendant 19 heures est restée debout, le plus haut gratte-ciel de
Caracas (56 étages) au Vénézuela a brûlé en octobre 2004 pendant 17 heures sans s'effondrer.
Aux amateurs de questions techniques. Mais signalons aussi que cette enquête est aussi méticuleuse
et scrupuleuse que celle de l'inspecteur Colombo à l'imperméable inusable.