I n é d i t s

I n é d i t s




Chanson vietnamienne

Chanson vietnamienne




Un échantillon de la chanson vietnamienne moderne.



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L'aventure a suspendu ses pas (Écouter)

Cet après-midi de brume et de vent,
l'aventurier s'arrête à une vieille échoppe
Il entend les sons de cloche de l'après-midi,
pris de mélancolie pour l'échoppe désolée

La lune rousse
comme les feuilles de fin d'automne qui tombent
Indifférente, elle éclaire des rangées d'arbres
tristes qui contemplent le ciel et les nuages

Un jour lointain quand les pas seront à l'aventure
Des vols d'hirondelles, un à un, déploient leurs ailes dans toutes les directions
Arrêté sur un ancien lieu, on entend siffler des cerfs-volants-flûtes dans le vent d'automne
Qui font naître une musique, l'âme aux aguets des sources de rêves

Arrivé ici, un ancien lieu,
le vent souffle en douceur
les nuages glissent au loin
derrière les collines

L'échoppe délabrée,
ici la solitude
nous rappelle ô combien d'allures gracieuses

Le chant lointain
s'éteint dans l'immensité
avec la berceuse qui vibre doucement dans l'après-midi venteux
Des années
passées au loin,
le pays retrouvé on suspend les pas de l'aventure.

Dừng bước giang hồ

Chiều nay sương gió,
lữ khách dừng bên quán xưa
Mơ màng nghe tiếng chuông chiều,
vương về bên quán tiêu điều

Vầng trăng hoen úa,
như lá vàng rơi cuối thu
Lững lờ soi mấy hàng cây
u sầu đang ngắm trời mây

Ngày nào xa khi dấn bước trong phong sương
Từng bầy én tung bay muôn ngàn hướng
Dừng đây nơi cũ nghe tiếng diều trong gió thu
Vương hòa nên khúc nhạc thư,tâm hồn ta lắng nguồn mơ

Tới đây nơi xưa,
gió êm êm đưa
áng mây trôi tới xa xôi
khuất nơi sau đồi

Quán tranh xiêu xiêu,
chốn đây cô liêu,
nhắc cho ta biết bao nhiêu dáng xưa yêu kiều
Tiếng ca xa xa
lắng trong bao la,
với tiếng ru khẽ rung lên trong chiều gió
Đã bao năm qua,
sống nơi phương xa,
về phương cũ đành dừng bước chân giang hồ
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Quán bên đường (Nghe)

Ngày xưa ngày xửa ngày xưa
Chiều mơ chiều nắng đẹp khoe mầu tơ

Hai đứa mình còn trẻ thơ
Rủ nhau ngồi ngưỡng cửa chơi thẩn thơ.

À a a nhớ nhớ em còn mái tóc bánh bèo

À a a nhớ má chưa hồng da mét vì em nghèo

Đầu anh còn húi trọc, còn húi trọc
Khét nắng hôi trâu thèm đi học, thèm đi học
Thèm đi học...

Em cầm một củ khoai
Ghé răng cạp vỏ rơi
Xong rồi mình chia đôi
Khoai sùng này lượm mót
Sao ngọt lại ngọt ghê

Giờ đây kỷ niệm ngày xưa
Giờ đây cảnh cũ chìm xa mù khơi

Gặp nhau một chiều lạnh mưa
Nhìn nhau quần áo bảnh bao mừng sao.

Nhìn em còn xinh còn tươi
Đời em tưởng đâu là vui
Nhà em phải chăng là đây?
Dè đâu chẳng may là quán
Em đem hình hài đem bán...
Rồi em hỏi anh: làm chi?
Cầm bút để viết ngày đêm, anh viết gì?
Đời thối phải nói là thơm
Ngòi bút là chiếc cần câu miếng cơm

Em hỏi nghệ thuật là chi?
Là đui, là điếc, là câm mà đi.
Nhìn nhau lặng lẽ nhìn nhau
Nào có ai đánh mà sao lòng đau.

Bánh ngọt cùng mời ăn
Nhớ chăng củ khoai ngon
Bánh tươm vàng như nắng
Bánh này mình chưa cắn
Sao mà miệng cay đắng?

Rồi xin một nụ cười thôi
Cười ư ? Anh đã vùi quên nụ cười
Thì xin vài giọt lệ rơi
Lệ em cạn đã từ lâu, người ơi
Trước khi từ giã hỏi nhau buồn hay là vui
Thì cứ hỏi ngay cuộc đời...

L'échoppe au bord de route(Écouter)

Autrefois,
L'après-midi de rêve, l'après-midi ensoleillé montrant ses couleurs soyeuses
Nous étions tous les deux petits
On s'entraînait mutuellement à s'amuser en errant devant la porte de la maison
Je me rappelle, tu avais encore les deux touffes de cheveux de petite fille [1]
Je me rappelle, tes joues n'étaient pas roses, la peau étant blême, tu étais pauvre
J'avais encore la tête rasée, complètement rasée
Qui sentait les brûlures du soleil et l'odeur des buffles, je voulais aller à l'école

Tu avais à la main une patate
Tu la croquas, la peau en tombe
Puis nous la partageâmes en deux
Cette patate rongée glanée
Était pourtant très succulente

Aujourd'hui les souvenirs d'autrefois
Les décors d'antan se sont immergés loin dans les brouillards de rivage
Nous nous revoyons dans le froid d'un après-midi de pluie
Nous nous regardons, les beaux habits nous rendent joyeux.

Je te regarde, encore belle et fraiche
Je croyais que ta vie était joyeuse
Tu habites cet endroit ?
Une échoppe pour passants malheureusement
Tu vends ton corps
Puis tu me demandes : qu'est-ce que tu fais ?
Tu écris jour et nuit, qu'est-ce tu écris ?
La vie est puante, il faut dire qu'elle sent bon
La plume n'est qu'un outil pour pêcher les bouchées de riz.

Tu demandes ce que c'est que l'art
C'est d'être aveugle, sourd et muet dans la vie
Nous nous sommes regardés en silence
Le cœur blessé, pourtant personne ne nous a frappés

Nous nous invitons à manger le gâteau
La patate succulente, nous rappelons-nous
Ce gâteau doré comme les couleurs du soleil
Qu'on n'a pas encore croqué
Pourquoi la bouche est-elle si amère ?

Puis nous ne demandons qu'un sourire
Le sourire ? Je l'ai enseveli
Alors quelques larmes ?
Ses larmes ont cessé de couler depuis longtemps, qui sait
Avant de se quitter, nous voulons savoir si c'est triste ou gai
Pour savoir il suffit de demander à la vie.



Notes :

[1]. Autrefois, les petites filles avaient, à chaque côté du crâne au-dessus de l'oreille, une touffe de cheveux.


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Nguyễn Văn Đông


Ces pages n'ont pas pour but de présenter les auteurs des chansons sélectionnées, cependant nous dérogeons à cette règle pour donner un aperçu sur quelques-uns, et Nguyễn Văn Đông est l'un d'eux qui mérite qu'on le connaisse en dehors du cercle des initiés.

Militaire en temps de guerre n'est certes pas un destin original, mais un militaire qui a des états d'âme même en tirant sur un oiseau n'est pas banal. En tout cas ce n'était pas par conviction que Nguyễn Văn Đông s'était engagé dans l'armée. Sous-officier affecté à la région de la Plaine des Joncs (Đồng Tháp Mười) dans les années 1955-1956, sous les ordres de l'ex. général Dương Văn Minh dit Big Minh, puis officier avec le grade de colonel, Nguyễn Văn Đông se chargeait aussi de promouvoir les chanteurs et chanteuses confirmé(e)s en produisant des cassettes à thème, de lancer la nouvelle génération d'interprètes tout en composant des chansons reflétant la vie ennuyeuse et frustrée des militaires envoyés loin de leurs familles, et les rêves et les souvenirs d'un être sensible et romantique.

Il a été connu à partir d'une chanson composée à la frontière cambodgienne ( Chiều mưa biên giới - "Un après-midi de pluie à la frontière") en souvenir du retour d'une opération : il fallait à son unité des heures et des heures de marche sous une pluie battante dans une région déserte avant d'atteindre le camp. Cette chanson a par la suite été popularisée par le chanteur et comique Trần Văn Trạch qui l'a chantée en bilingue (français et vietnamien) jusqu'à Paris. Elle est toujours interdite au Vietnam à l'heure où cette page est rédigée (mars 2008).

Les censeurs du régime sud-vietnamien ont quant à eux jugé que certaines de ses chansons (dont celle-ci, Chiều mưa biên giới) ne convenaient pas à la situation de guerre (alors qu'en réalité il n'y avait pas de quoi faire réveiller un général), donc interdites jusqu'à la chute de Ngô Đình Diệm en 1963.

À la fin de la guerre en 1975, Nguyễn Văn Đông, dans sa confiance qu'elle allait apporter une paix véritable, était resté au pays. Comme des milliers et des milliers d'autres officiers et sous-offciers, ainsi que des intellectuels en général (écrivains, poètes, compositeurs, artistes, etc.) on l'a invité à se présenter puis à aller suivre un stage de rééducation de quelques jours, stage qui, pour lui, a duré presque dix ans, au bout desquels on l'a rendu à sa famille dans un état déplorable : la santé ruinée, le moral à plat, et socialement détruit. Ses chansons ont été interdites sur les ondes, sur la télévision et de diffusion. Sur une centaine de chansons qu'il avait écrites, seules dix-huit ont obtenu en 2003 le droit d'être diffusées.

Dans l'espoir de voir cet artiste retrouver la vie qu'il souhaite mener, nous lui témoignons notre sympathie en le présentant rapidement au public. Il ne nous appartient pas de rendre justice mais ce qui est certain c'est que Nguyễn Văn Đông et bien d'autres ont été victimes de l'injustice.
La chanson traduite ci-dessous a obtenu le droit de diffusion en 2004.


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Hải ngoại thương ca (Nghe)

Một mùa thương kết muôn hoa lòng
Người về đây nối câu tâm lòng
Về cho thấy xuân nồng áo em
Cho tình xưa thôi cách xa
Về chung mái nhà lá

Người về đây giữa non sông này
Hội trùng dương hát câu sum vầy
Về cho thấy con thuyền nước Nam
Đi vào mùa Xuân mới sang
Xa rồi ngày ấy ly tan

Tôi đi giữa trời bồi hồi
Cờ bay phất phới tôi quên chuyện ngày xưa
Mong sao nước Việt đời đời
Anh dũng oai hùng chen chân thế giới

Mặc thời gian tóc phai đổi màu
Mặc đại dương sóng to mưa gào
Đàn chim bé trong làn chớp xanh
Yêu trời tự do Á Đông
Thương về đồi núi xa xa

La chanson d'amour pour la diaspora (Écouter)

Une saison d'amour tresse des milliers de fleurs de coeur
Il revient pour poursuivre les mots d'amour
Revenir pour voir le printemps chaleureux sur la tunique de la belle
Pour que l'ancien amour ne soit plus lointain
Pour partager la même paillote

Il revient en plein milieu de ce pays
Les trois fleuves chantent la chanson des retrouvailles
Revenir pour voir le bateau du Sud
Pour entrer dans le printemps qui vient d'arriver
La séparation est désormais lointaine

Je m'en vais sous un ciel ému
Le drapeau s'agite au vent, j'ai oublié les histoires anciennes
Pourvu que le Vietnam soit toujours courageux et en compétition dans le monde

Peu importe le temps qui change la couleur des cheveux
Peu importent les vagues qui grondent et les pluies qui s'abattent
Le vol de petit d'oiseaux dans les éclairs verts
Aimer le ciel libre d'Asie
Aimer les collines et les montagnes lointaines

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Cô lái đò (Nghe)

Xuân đã đem mong nhớ trở về
Lòng cô gái ở bến sông kia
Cô hồi tưởng lại ba xuân trước
Trên bến cùng ai đã nặng thề

Nhưng rồi người khách tình quân ấy
Đi biệt không về với núi sông
Đã mấy lần sông trôi, trôi mãi
Mấy lần cô lái mỏi mòn trông.

Xuân này đến nữa đã ba xuân,
Đốm lửa tình duyên tắt nguội dần
Chẳng lẽ ôm lòng chờ đợi mãi
Cô đành lỗi ước với tình quân.
Bỏ thuyền, bỏ lái, bỏ dòng sông,
Cô lái đò kia đi lấy chồng.
Vắng bóng cô em từ dạo ấy,
Để buồn cho những khách sang sông.

La passeuse (Écouter)

Le printemps a réveillé les souvenirs
Le cœur de la fille de l'autre côté du fleuve
Elle se remémore les serments faits
Il y a trois printemps avec qui

Mais le client de cœur
Est bien parti sans revenir avec les montagnes et le fleuve
Tant de fois le fleuve coule, et continue à couler
Tant de fois elle attendait en vain

Cela va faire le troisième printemps
Le feu de l'amour s'éteint petit à petit
L'attendre encore, quelle idée
Elle se rend fautive à l'égard de son amoureux
Elle quitte la pirogue, le gouvernail et le cours du fleuve
La passeuse va se marier
Depuis qu'elle n'est plus là
Elle laisse la tristesse aux passants voulant traverser le fleuve

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Đường xưa lối cũ (Nghe)

Đường xưa lối cũ,
có bóng tre, bóng tre che thôn nghèo
Đường xưa lối cũ,
có ánh trăng, ánh trăng soi đường đi

Đường xưa lối cũ,
có tiếng ca, tiếng ca trên sông dài
Đường xưa lối cũ,
có tiếng tiêu, tiếng tiêu ru lòng ai

Đường xưa lối cũ,
có em tôi tóc xanh bay mơ màng
Đường chiều dịu nắng,
bóng em đi áo nâu in đường trăng


Đường xưa lối cũ,
có mẹ tôi run run trong hôn hoàng
Lòng già thương nhớ,
nhớ đến tôi, lom khom đi tìm con

Khi tôi về, bồi hồi trong nắng
Tưởng gặp người em hân hoan đứng đón anh về
Nào ngờ người em sang ngang khi xuân chưa tàn
Con đò nào đây đưa em tôi vào xa vắng...

Khi tôi về, nghẹn ngào trong nắng
Tưởng gặp mẹ tôi rưng rưng đứng đón con về
Nào ngờ mẹ tôi ra đi bên kia cuộc đời
Không lời biệt ly cuối cùng trước khi phân kỳ

Chạnh lòng thương nhớ
những phút xưa, phút xưa qua qua rồi
Lạnh lùng tưởng nhớ
bóng dáng ai in sâu trong lòng tôi
Đường xưa còn đó,
nắng vẫn lên, vẫn trăng treo ven đồi

Mà hình bóng cũ,
thiếu trong tôi mỗi khi nghe chiều rơi....

La route d'antan le chemin du passé (Écouter)

Sur la route d'antan, sur le chemin du passé,
Il y avait l'ombre des bambous qui cachait le village pauvre
Sur la route d'antan, sur le chemin du passé
Il y avait la lune qui éclairait la route

Sur la route d'antan, sur le chemin du passé
On entendait des chants venant de la rivière
Sur la route d'antan, sur le chemin du passé,
On entendait les sons de flutes qui berçaient l'âme de quelqu'un

Sur la route d'antan, sur le chemin du passé,
Il y avait ma jeune soeur dont les cheveux ondulaient dans les rêves
L'après-midi au soleil radouci,
Son ombre s'avançait en imprimant sa tunique brune sur la route de lune

Sur la route d'antan, sur le chemin du passé,
Il y avait ma mère qui tremblotait dans l'après-midi
Son coeur d'amour, je lui manquais,
Elle s'avançait le dos courbé pour aller chercher son fils

Quand je rentrai, ému dans la lumière du jour
Je croyais voir ma soeur enchantée venir me chercher

Elle s'était mariée sans avoir épuisé sa jeunesse

Quelle pirogue l'avait transportée vers le lointain

Quand je rentrai le coeur serré sous la lumière du jour
Je croyais voir ma mère émue qui m'attendait debout
Elle était partie dans l'autre monde
Sans un mot pour dire adieu

Soudain je me rappelle,
les moments passés, sont bien passés
Le coeur refroidi je pense
à l'ombre de quelqu'un bien enfoui dans mon coeur
La route d'antan est toujours là,
Le soleil continue à se lever, la lune toujours suspendue sur la colline
Mais l'ombre du passé
me manque chaque fois que j'entends tomber l'après-midi.

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Cô láng giềng (Nghe)

Hôm nay trời xuân bao tươi thắm
Dừng gót phiêu linh về thăm nhà
Chân bước trên đường đầy hoa đào rơi
Tôi đã hình dung nét ai đang cười

Tôi mơ trời xuân bao tươi thắm
Đôi mắt trong đen màu hạt huyền
Làn tóc mây chiều cùng gió ngàn dâng sóng

Xao xuyến nỗi niềm yêu

Cô láng giềng ơi !
Không biết cô còn nhớ đến tôi
Giây phút êm đềm ngày xưa kia khi còn ngây thơ
Cô láng giềng ơi!
Tuy cách xa phương trời tôi không hề
Quên bóng ai bên bờ đường quê
Đôi mắt đăm đăm chờ tôi về

Năm xưa khi tôi bước chân ra đi
Đôi ta cùng đứng bên hàng tường vi
Em nói rằng em sẽ chờ đợi tôi
Đừng nói đến phân ly

Cô láng giềng ơi !
Nay bóng hoa bên thềm đã thắm rồi
Chân bước vui bên bờ đường quê
Em có hay chăng giờ tôi về

Trước ngõ vào thôn vang tiếng pháo
Chân bước phân vân lòng ngập ngừng
Tai lắng nghe tiếng người nói cười xôn xao
Tôi biết người ta đón em tưng bừng

Tan mơ trời xuân đôi môi thắm
Đôi mắt nhung đen màu hạt huyền
Làn tóc mây chiều cùng gió ngàn dâng sóng

Tan vỡ cuộc tình duyên

Cô láng giềng ơi !
Thôi thế không còn nhớ đến tôi
Đến phút êm đềm ngày xưa kia
Khi còn ngây thơ

Cô láng giềng ơi !
Tuy cách xa phương trời tôi không hề
Quên bóng ai bên bờ đường quê
Đôi mắt đăm đăm tìm phương về

Đành lòng nay tôi bước chân ra đi
Giơ tay buồn hái bông hồng tường vi
Ghi chút tình em nói chờ đợi tôi
Đừng nói tới phân ly.

Cô láng giềng ơi !
Nay mối duyên thơ đành đã lỡ rồi.
Chân bước xa xa dần miền quê
Ai biết cho bao giờ tôi về...

La voisine (Écouter)

Aujourd'hui, une belle journée de printemps
J'arrête mes pas d'aventure pour rentrer visiter la famille
Mes pieds avancent sur les routes couvertes de fleurs de pêcher
J'imagine la silhouette de la personne en train de rire

Je rêvais d'un beau printemps
Des yeux noirs et clairs aux couleurs de jais
La chevelure soyeuse dans l'après-midi avec le vent qui se lève par vagues
Troublé d'amour

Oh, ma voisine
Je ne sais pas si vous vous rappelez de moi
Des moments paisibles d'autrefois quand nous étions innocents

Oh, ma voisine
Même de loin je n'ai pas oublié
La silhouette de la personne sur la route du village
Les yeux fixés à attendre mon retour

Quand je partis cette année-là
Nous étions debout sous la rangée d'églantiers
Tu me dis que tu m'attendrais
Ne parlons pas de séparation

Oh, ma voisine
Aujourd'hui les fleurs sont bien foncées
Les pas avancent avec gaîté sur la route villageoise
Sais-tu que je rentre

Devant l'impasse menant au hameau les pétards résonnent [2]
Les pas avancent indécis, le cœur hésitant
J'écoute parler et rire les gens
Je sais qu'on t'accueille avec éclats

Le rêve des lèvres roses de printemps s'évanouit
Les yeux de velours noirs couleur de jais
La chevelure soyeuse dans l'après-midi avec le vent qui se lève par vagues
Cet amour se brise

Oh, ma voisine
Ainsi vous ne vous souvenez plus de moi
Des moments paisibles d'autrefois
Quand nous étions innocents

Oh, ma voisine
Même de loin je n'ai pas oublié
La silhouette de la personne sur la route du village
Les yeux fixés sur la direction du retour

Contraint aujourd'hui de repartir
Je cueille avec tristesse une fleur d'églantine
Pour me souvenir de tes mots d'amour et d'attente
Ne parlons pas de séparation

Oh, ma voisine
Maintenant que cet amour poétique n'est plus
Mes pas s'éloignent progressivement du village
Qui sait quand je reviendrai

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Notes :

[2]. Dans la société vietnamienne traditionnelle, on faisait exploser les pétards lors du nouvel an lunaire ("tết") et au mariage pour chasser les mauvais esprits. Ici le revenant sent bien qu'il s'agit d'un mariage, celui de sa voisine.





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