, Éditions Alphée -
Jean-Paul Bertrand, 2007, 391 p.
Un petit pavé de 393 pages avec index.
L'effroyable imposture 2, malgré son sous-titre
Manipulations et désinformations n'est pas la suite de
L'effroyable imposture publié au
lendemain des attentats du 11 septembre et consacré à cet événement. Cette étude géo-stratégique a pour
centre de gravité la dernière guerre du Liban qui a eu lieu l'été 2006.
L'auteur commence par décortiquer le fonctionnement de la propagande, autrement dit la machine
à désinformer. Car avant de faire la guerre (qui est le produit des puissances) on commence par
mener une campagne de communication pour faire adhérer le public à l'idée d'une guerre inévitable
en diabolisant l'ennemi qu'on fabrique de toutes pièces. L'Iran est dans ce cadre un cas d'école depuis
2005 : tous les médias atlantistes accusent ce pays de tous les maux, le montrent comme dangereux
pour le Moyen-Orient, pour les États-Unis, pour le monde occidental, bref pour le monde, car ce pays est
dit-on, en train de chercher à maîtriser la fabrication des bombes atomiques ! Mais les médias sous contrôle
se gardent de dire ou de répéter que le seul pays qui a fait usage de ses bombes atomiques sur une
population civile, autrement dit sur les innocents de Hiroshima et de Nagasaki, n'est autre que les États-Unis,
que le seul pays qui possède des armes atomiques au Moyen-Orient n'est autre que Israël qui n'a pas
arrêté de conquérir de nouvelles terres, les armes à la main, depuis 1948 et qui continue de mettre
cette région à feu et à sang.
Israël. Justement Thierry Meyssan consacre un chapitre entier à la création de l'État d'Israël qui n'est
pas une conséquence de la dernière guerre mondiale [compenser les pertes et les souffrances
humaines des juifs en échange de la création de cet État comme on a l'habitude de nous le présenter]
mais dont les origines remontent bien plus loin, au XVIIe siècle. Le rôle de l'Angleterre dans cette
création étatique est primordiale : la composante religieuse et fanatique se référant à la Bible a joué
son rôle jusqu'à la fin XIXe siècle, date à laquelle le démantèlement de l'empire ottoman devint l'objectif
principal des grandes puissances de l'époque (Angleterre, États-Unis, Allemagne, France, etc.), où
l'organisation sioniste de Theodor Herzl a vu le jour.
En 1917 les autorités britanniques ont donné leur feu vert, par la déclaration Balfour,
au projet sioniste d'implanter un "Foyer national juif" en Palestine ; cette tâche fut par la suite facilitée
à l'issue de la première guerre mondiale où l'Angleterre obtient le mandat sur cette terre convoitée.
On apprend par ailleurs, les enjeux liés à l'assassinat qui a coûté la vie à Rafik Hariri et à 18 autres
personnes. Bien sûr cette affaire a ému le monde entier, et tous les médias, comme un seul homme,
ont tout de suite accusé sans apporter la moindre preuve, la Syrie d'être l'auteur de ce
du crime odieux. Si l'enquête officielle a piétiné malgré une orchestration au niveau mondial, les
habitants du Moyen-Orient ne sont pas dupes.
Dans cet assassinat comme dans d'autres crimes, il suffit de poser la question : "À qui profite le crime ?"
Certainement pas à la Syrie qui a décidé de retirer ses troupes au lendemain de l'attentat après avoir
subi des accusations non justifiées : la voie est libre pour lsraël de mettre le Liban en pièces.
Un livre à lire, un antidote à ce que les médias officiels répandent au sujet du Moyen-Orient comme
désinformations.
Haut de page